Dosso - La ville de Dosso est sale, trop sale. Pour s’en convaincre, il suffit de faire le tour des différents quartiers. Les ordures sont entassées à même le sol dégageant des odeurs nauséabondes. Les animaux attachés devant les concessions pataugent dans leurs excréments. Les eaux des fosses septiques sont déversées sur les pavés construits à grands frais. Pour tout dire, la Commune de Dosso est une ville poubelle. Pourtant, la capitale des Djermakoyes a bénéficié d’importants investissements en matière d’assainissement dans le cadre de la Fête Tournante du 18 Décembre 2014.
C’est le triste constat que venait de faire le Gouverneur de la Région, au cours d’une récente visite sur le terrain. Elhadj Moussa Ousmane n’a pas caché toute sa déception face à ce manque de civisme qui caractérise les populations de la Commune.
C’est pourquoi, il a aussitôt réuni mardi les cadres régionaux, les chefs de quartiers et les responsables des différentes Associations socioprofessionnelles de la place, pour un débat franc et sincère en vue de trouver des pistes de solutions au récurrent problème d’assainissement que connait la ville.
’’ Il faut que les responsabilités soient situées et qu’un engagement commun soit pris afin que chacun joue désormais son rôle que ce soit dans les concessions, les foyers, dans les rues et au niveau des services publics’’ a martelé le Gouverneur.
Intervenant à son tour, le Maire Idrissa Issoufou a expliqué de long en large les raisons de cette insalubrité dans sa Commune. ‘’Les populations de Dosso, ne paient pas leurs impôts pour permettre à la Mairie d’accomplir convenablement sa mission a-t-il fait remarquer.
M Idrissa a rappelé que dans le cadre de la Fête Tournante du 18 décembre, Edition 2014, Dosso a bénéficié d’importants investissements en matière d’assainissement : 150 dépotoirs auxquels s’ajoutent des caniveaux dont beaucoup ne sont malheureusement pas encore achevés.
Aujourd’hui, a-t-il fait savoir, la Commune est confrontée à d’énormes difficultés : la Chargeuse est en panne, il en est de même pour certains tricycles dont les pièces de rechange ne se trouvent qu’au Ghana.
‘’Les responsabilités sont donc partagées, a dit en substance, M le Maire, qui appelle à un changement de comportement à tous les niveaux’’.
La parole a ensuite été donnée à l’assistance pour des propositions concrètes. Ainsi, à l’issue d’une demi- journée de débats, les participants ont préconisé l’organisation d’une ‘’Journée de salubrité’, l’application stricte de la loi sur les sachets plastiques qui polluent l’environnement ainsi que l’initiation d’une campagne de sensibilisation des populations à travers les différents quartiers dans le but de les amener à payer leurs impôts ou toutes autres taxes.
Un Comité de suivi de salubrité a aussi été mis en place afin de respecter strictement les différents engagements pris.