Même si pour l’heure, aucune date n’est avancée pour la tenue de l’évaluation des enseignants, le processus, lui, est désormais lancé. Le Mardi 27 juin 2017, le Ministre de l’Enseignement Primaire, de l’Alphabétisation, de la Promotion des Langues Nationales et de l’Education Civique (MEP/A/PLN/EC), Daouda Mamadou Marthé, chef d’orchestre du projet était à Tillabéry avec ses homologues également en charge des questions éducatives.
Objectif de ce déplacement qui conduira la délégation des ministres dans toutes les régions du Niger, expliquer les tenants et les aboutissants de l’évaluation générale des enseignants du Niger. Si les motivations autour de ce projet d’envergure sont désormais connues, il s’agit de relever les niveaux des élèves et de leurs enseignants qui d’après plusieurs études menées se sont révélés très désastreux, l’organisation de l’évaluation elle-même est sujette à polémique. Elèves, parents d’élèves, enseignants et bon nombre de partenaires de l’école n’ont comme informations autour de la question que la surenchère distillée par les médias et sur les réseaux sociaux par les adversaires de l’opération pourtant unanimement saluée par tous ceux qui sont soucieux de l’avenir de l’Ecole nigérienne. Ainsi Daouda Mamadou Marthé et ses collègues sont partis livrer la bonne information aux régions. Cette évaluation va concerner l’ensemble des enseignants du Niger,
contractuels comme titulaires avec une première phase centrée uniquement sur les premiers. Il s’agit à travers cette évaluation de confirmer ou d’infirmer les études ayant conclu sur le faible niveau des enseignants. Elle permettra de cibler les enseignants à faible niveau en vue de prendre des mesures correctives pour une amélioration de leurs prestations de classe. Il s’agit de renverser la tendance négative du Système Educatif nigérien qui a cessé de produire de la qualité. A retenir que sur plus de 63.000 dossiers de contractuels attendus pour cette première phase d’évaluation, les services techniques du Ministère de l’Enseignement primaire ont pratiquement enregistrés plus de 95% de dossiers, en dépit de l’appel au boycott du principal syndicat des contractuels à savoir le SYNACEB. En amont de ce processus, cette opération de dépôt de dossiers a permis d’identifier plusieurs faux diplômes sans perdre de vue les diplômes incompatibles, tout ce qui a contribué à impacter négativement sur la qualité de l’éducation au Niger.