Un rapport a révélé dimanche que 28 nations africaines, représentant plus de la moitié des 55 membres de l'Union africaine (UA), connaissent toujours un niveau de faim "grave".
Le rapport mondial sur l'Indice de la faim en Afrique, publié par l'organe technique de l'UA, le NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique), a indiqué que, malgré une réduction du niveau de faim sur le continent depuis 2000, il reste "inacceptablement élevé" dans de nombreux pays parmi les 42 évalués.
L'indice de la faim est classé en cinq degrés en raison de l'échelle de gravité. Seuls trois pays africains, à savoir la Tunisie, l'Algérie et le Maroc, ont atteint un niveau de faim "faible", tandis que 28 pays relèvent du niveau de faim "grave" et cinq pays un niveau "alarmant", dont la Sierra Leone, Madagascar, la Zambie, le Tchad et la République centrafricaine.
En 2014, les chefs d'Etat de l'UA ont convenu à Malabo (Guinée équatoriale) de mettre un terme à la faim dans le continent d'ici 2025 en accélérant la croissance et en transformant l'agriculture en Afrique.
Lors de la présentation du rapport, Ibrahim Mayaki, chef de la direction du NEPAD, a souligné la nécessité d'accélérer les progrès dans la lutte contre la malnutrition et la faim en Afrique. Et le rapport a noté que le but d'éradiquer la faim en Afrique d'ici 2025 était "hautement improbable".
Le rapport appelle les pays africains à prendre des mesures telles que des actions intégrées avec les plans nationaux d'investissement agricole, l'augmentation des établissements de soutien pour prévenir la perte de nourriture et l'amélioration des infrastructures pour stimuler le commerce.