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Le DG de la BRVM : « Rappelez-vous que nous avons gagné plus de 80% au cours des années précédentes, 2013, 2014, 2015 »
Publié le jeudi 6 juillet 2017   |  Niger et les 2 jours


Le
© Autre presse par DR
Le DG de la BRVM participe a un panel sur le financement de l`économie ivoirienne
Invité à participer à un panel sur le « potentiel du marché financier dans le financement de l’économie ivoirienne », le directeur général de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), Edoh Kossi Amenounvé a exhorté les grandes entreprises à entrer en Bourse afin d’améliorer leur participation au financement de l’économie nationale. photo: Edoh Kossi Amenounvé, DG de la BRVM


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En marge des journées portes ouvertes organisées par l’antenne nationale de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) à Niamey, le Directeur général de l’institution régionale, Edoh Kossi Amenounve a accordé une interview exclusive à Niameyetles2jours. Sensibilisation sur l’entrée en bourse des acteurs du monde financier, analyse des indices des cours des actions sur le marché boursier cette année, volatilité dénoncée sur le marché financier par certains investisseurs… A bâtons rompus, le patron de la Brvm s’est livré à un grand exercice.

Niameyetles2jours : Bonjour M. Amenounve. Une seule société nigérienne est cotée à la Brvm. Quel est l’intérêt de ces journées portes ouvertes ?

Edoh Kossi Amenounve : La Brvm est une institution communautaire. Il est dans notre mission de faire des actions de sensibilisation et de promotion dans tous les pays de l’Uemoa. C’est pour cela que nous avons instituté les journées portes ouvertes pour aborder des thèmes d’actualité avec des acteurs du secteur financier de manière à montrer les opportunités qu’offre la Brvm et surtout comment ils doivent utiliser le marché financier régional pour réaliser leurs projets.

L’année 2017 est particulièrement difficile pour la bourse d’Abidjan avec le

BRVM composite qui affiche actuellement le plus mauvais rendement des indices des marchés africains. En 2016, la raison que vous aviez avancée était que les investisseurs réalisaient des prises de bénéfice. Cet argument tient-il encore aujourd’hui si l’on sait que la moins value de cet indice ces deux dernières années est de 7,8%?

Oui 7%, mais rappelez-vous que nous avons gagné plus de 80% au cours des années précédentes, 2013, 2014, 2015 avec des progressions très significatives de ces indices.

Du point de vue des marchés de capitaux, on n’appelle pas ça des difficultés. On peut éventellement parler de correction de cours de ralentissement, mais ce ne sont pas des difficultés parce que cela reste dans la logique normale des marchés qui, à un moment donné peuvent connaitre une forte croissance et après regresser pour s’ajuster à des informations ou anticipations sur l’évolution des activités des sociétés côtées.

Il est trop tôt pour dégager des conclusions précises sur les motivations des investisseurs et éventuellement sur les raisons qui expliquent ce ralentissement sur les activités ou les indices de la Brvm depuis la fin de l’année dernière.

Nous avons encore toute l’année 2017 devant nous pour observer, voir et nous avons déjà des pistes d’explication qui nous semblent êtres claires et objectives.


Les banques sont au cœur de la stabilité du système financier et constituent une part considérable des sociétés cotées sur la BRVM. Pensez vous que la bourse d’Abidjan s'est aujourd'hui donné les moyens de suppléer à des difficultés pour les banques commerciales de financer l'économie?

Suppléer à des difficultés, ce n’est pas notre rôle. Les banques dans le monde entier constituent les acteurs les plus importants des marchés de capitaux. Quand vous regardez aux Etats-Unis, au Canada, en Europe, en Chine, en Afrique du Sud, au Nigéria, etc, les banques sont parmi les premières sociétés cotées sur les marchés financiers. Donc, c’est normal que ces banques se retrouvent également à la Brvm. Mais notre situation n’est pas exceptionnelle. On a plus d’une centaine de banques commerciales dans la région, nous n’avons que moins de 10 qui sont cotées à la Brvm.

Je pense que cette présence des banques sur notre marché est une bonne chose puisque le marché a pour objectif de promouvoir la transparence, la bonne gouvernance et aussi de mieux répartir les richesses créées par les acteurs économiques dans une économie, entre les fondateurs de ces entreprises, les investisseurs intitutionnels et les particuliers.

Donc si nos banques qui déjà, font appel à l’épargne public, accueillent les dépôts des populations, peuvent se soumettre à des règles de fonctionnement de marchés, c’est une bonne chose et ça rassure tout le monde. Ca rassure sur leur gouvernance, leur recherche de rentabilité pour leurs actionnaires, sur leur solidité à développer nos économies comme cela se doit.

Donc, la présence des banques ne peut pas être source d’inquiétude. Certes, il y a des effets de stabilité, de contamination qu’on peut examiner si d’aventure le système bancaire est en difficulté. Vous avez vu pendant la crise financière de 2007-2008, même dans les pays développés quand le secteur bancaire a été secoué, l’impact sur les marchés a été de court terme puisqu’il y a eu des actions fortes des banques centrales pour soutenir ces banques en difficulté et préserver la stabilité financière de l’économie.

Ce sont des mécanismes qui sont rôdées et cela ne pourra pas être source d’inquiétude.

La Brvm a fait son entrée au marché « Msci Frontier » en 2016. Ces derniers mois, les petits investisseurs avancent une certaine volatilité de plus en plus récurrente sur le marché. Les deux évènements sont-ils liés ?

Pas du tout. A mon avis, ce n’est pas le fait qu’on a intégré l’indice « Msci Frontier » que notre marché devient volatile. Il faut dire que les critères qui ont milité en faveur de notre adhésion sont d’abord les critères de capitalisation, de valeur de transactions, de volume quotidien de transactions, donc de liquidité. Et plus il y a de la liquidité sur un marché, plus ce marché évolue dans le classement des marchés financiers depuis les marchés frontières jusqu’aux marchés émergents, voire développés.

Donc, la liquidité, à ne pas confondre avec la volatilité, est un indicateur important de développement de marché. C’est important que je le précise pour rassurer les investisseurs. Le fait que nous intégrons l’Indice Msci marché Frontier a été pour nous, l’opportunité d’être visible sur les radars des investisseurs internationaux et surtout des investisseurs qui s’intéressent à notre sous-région.

La volatilité est le changement rapide qu’on observe sur une certaine durée des cours des sociétés. Elle est souvent liée à la disponibilité de l’information et à la façon dont le marché interprètre un certain nombre d’informations. Que ce soient des informations macro-économiques ou des informations sur les marchés eux-mêmes.

Si le marché a des difficultés à interpréter certaines informations et leur incidence sur les sociétés cotées, on observe une forte volatilité. Et c’est peut être la situation que nous vivons aujourd’hui où, évidemment, il y a un certain nombre d’informations sur l’évolution macro-économique, mondiale de façon générale, sur un certain nombre d’inquiétudes sur l’évolution financière de nos pays qui peuvent emmener le marché à avoir une réaction qui soit synonyme de volatilité. Mais cela reste quelque chose de très faible et ne constitue pas de mon point de vue, un facteur de risques sur les investissements que les gens font sur nos marchés.

Interview réalisée par Guevanis DOH et Idriss LINGE

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