Dans un communiqué signé par la vingtaine d’organisations professionnelles qu’elle regroupe, la Maison de la presse « s’insurge contre toute violation des textes régissant le métier de journaliste au Niger», notamment l’emprisonnement d’Ali Soumana.
Le Bureau du conseil d’administration de la Maison de la presse « s’inquiète des harcèlements et des pressions sur les journalistes dans le cadre de leur travail, proteste contre le non-respect de l’ordonnance 2010 – 035 du 4 juin 2010 et apporte son soutien ferme au promoteur du journal Le Courrier », rapporte le communiqué.
Ali Soumana a été interpellé le 29 juin dernier et incarcéré lundi. Il lui est reproché la «soustraction frauduleuse » et la publication par son journal d’un « réquisitoire introductif » de mars 2017 dans sa dernière parution du jeudi 29 juin 2017. Le document porte sur le contentieux judiciaire qui oppose en ce moment Africard à l’Etat nigérien.
Ce n’est pas la première fois qu’Ali Soumana est interpellé. En juin 2016, il avait passé une dizaine de jours dans les geôles pour avoir publié des documents relatifs à des fraudes à un concours d’entrée à la Fonction publique.
Au Niger, les délits de presse sont sanctionnés par des amendes avec la nouvelle loi en vigueur. Le pays a perdu 9 places dans le classement mondial de la liberté de presse 2017.