En pleine journée, la rue qui longe le palais présidentiel est fermée à la circulation. Et les taxis, mécontents, n’ont d’autre choix que de contourner la zone ultrasécurisée des ministères.
« Il a peur de quoi notre président ? » se plaint Aliou derrière son volant, pendant que passe, interminable, le cortège présidentiel. Le chef de l’État vient de quitter son palais pour se rendre à l’aéroport, escorté par une longue file de motards qui ouvrent la voie toutes sirènes hurlantes au convoi de 4×4 blindés et autres chars d’assaut.
Ainsi va la vie dans un pays en guerre. « Les Nigériens sont devenus très professionnels pour assurer la protection de leur président. Sa garde rapprochée est sans doute la plus professionnelle et la plus disciplinée de la sous-région, assure un formateur militaire français. Ils ont compris que sans président il n’y a plus de nation. »
Le Niger dans un étau
Pris en étau sur trois fronts – Boko Haram au sud, Daesh au nord et Aqmi à l’ouest –, le Niger tient bon face aux coups de boutoir du terrorisme sahélien. Mieux, les visiteurs étrangers se sentent plus en sécurité à Niamey qu’à Paris, Londres ou Berlin. Et la capitale, écrasée l’après-midi par la canicule, donne l’impression de vivre au rythme des chameliers qui continuent d’emprunter ses grandes artères.... suite de l'article sur Jeune Afrique