« Malgré un voisin nigérian en crise, une croissance mondiale faible, une situation sécuritaire difficile et des désordres climatiques fréquents, le Niger ne s’en sort pas trop mal », constate Arthur Minsat, chef du bureau Afrique du Centre de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
L’économie nigérienne est effectivement en train de repartir de l’avant, après être passée d’un taux de croissance de 7 % en 2014 à 4 % en 2015. Ce taux est remonté à 5 % en 2016 grâce à une bonne campagne agricole et à une reprise de la production pétrolière, et il pourrait dépasser 5,5 % cette année.
La production manufacturière a battu des records l’an dernier (+160 % de septembre 2015 à septembre 2016) pendant que l’inflation était maîtrisée à 0,3 % en mars.
Ses handicaps ? Le poids du géant nigérian, entré en récession au troisième trimestre de 2016, une grave pénurie d’électricité, un terrorisme qui frappe quasiment toutes les semaines à l’ouest, avec les jihadistes venus du Mali, et à l’est, avec les résidus de Boko Haram.