La capitale nigérienne connait depuis mercredi dernier aux environs de 22H, des perturbations de fourniture d’énergie électrique qui se poursuivent encore. Après 18 H de back out total, « le jus » est progressivement revenu dans certains quartiers mais la situation est loin de revenir à la normal en tenant compte des explications données par la NIGELEC.
Le Directeur général de la NIGELEC, Alkhassoum Khalid, a en effet animée un point de presse dans la soirée de ce jeudi 6 juillet, suite à ces perturbations dans la fourniture de l'énergie électrique qui affectent les régions de Tillabery, Dosso et Niamey.
Selon la NIGELEC, les perturbations constatées depuis hier à partir de 22H48, dans les régions de Dosso, Niamey et Tillabery, « sont dues à une conjugaison de défauts provoqués par des intempéries, sur la Ligne d'importation en prévenance du Nigeria et des problèmes techniques sur les moyens de productions locaux ». Le DG de la société publique de production et de distribution de l’électricité a assuré que « des équipes conjointes de techniciens de la Transmission Compagny of Nigeria (TCN) et de la NIGELEC, sont à pied d'œuvre pour rechercher et corriger tous les défauts sur les Lignes d'interconnexion ».
« Toutes les dispositions sont prises au niveau des régions concernées pour assurer la continuité du service dans la limite des moyens de production disponibles » a assuré le DG de la NIGELEC qui a également annoncé que présentement, dans la Ville de Niamey, la fourniture du courant est assurée à 50%.
Et Gorou Banda ?
Des explications qui sont loin de convaincre l’opinion puisque ce n’est pas la première fois que la NIGELEC sort toujours les mêmes rengaines pour se dédouaner des pénuries d’énergie que connait régulièrement Niamey mais aussi certaines villes du pays surtout en période de haute chaleur.
En plus d’une communication qui, comme d’habitude à tarder laissant les clients dans le désarroi, les nigériens s’interrogent sur l’apport de la centrale électrique de Gorou Banda. Inaugurée en grande pompe en avril dernier par le président de la république, elle devrait avec sa capacité de 80MW, servir de relais en cas de panne ou de dysfonctionnement sur le réseau. Ce qui n’a pas été le cas cette fois puisque c’est l’ensemble de la capitale qui a été plongée presque une journée dans le noir.
Gorou Banda, un éléphant blanc financée à hauteur de 75 milliards de FCFA ? Beaucoup de nigériens en sont convaincu d’autant que depuis l’annonce de sa mise en service, des experts et analystes ont fortement décriés l’opportunité d’une telle réalisation, très couteuse en carburant et maintenance.
Le débat a de nouveau refait surface et en l’absence de véritable explication qui vaille, les nigériens prennent leur mal en patience surtout que la période de chaleur et des pluies bat son plein, ce qui annonce des délestages en séries en attendant que le pays accède définitivement à sa souveraineté énergétique, un vieux pieux que se partage les nigériens depuis des décennies.
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