Le Ministère de la Santé Publique et la Banque mondiale, ont procédé hier matin, à Niamey, à la signature d’une lettre d’entente. La signature de cette lettre d’entente s’est concrétisée à travers la signature du document engageant les deux parties par le directeur de cabinet du ministre de la Santé Publique et le représentant de la Banque mondiale au Niger.
Pour le directeur de cabinet du ministre de la Santé Publique, M. Ismaril Anar, cette signature marque la réintégration de la Banque Mondiale au Fonds commun à travers deux projets à savoir le projet d’Appui à la Population et à la Santé (PAPS) d’un montant de 103 000 000 de dollars US dont l’objectif est d’accroitre l’utilisation des services de la santé de la reproduction et de la nutrition dans les régions de Tillabéry, Dosso, Maradi, Zinder et Tahoua et le projet paludisme saisonnier et maladies tropicales négligées d’un montant de 37 000 000 de dollars US qui vise à augmenter l’accès et l’utilisation des services de niveau communautaire pour laprévention et le traitement du paludisme et les maladies tropicales négligées dans les districts des zones transfrontalières du Niger, Burkina et Mali.
Selon le directeur de cabinet du ministre de la Santé Publique, cette cérémonie de signature intervient aussi au moment où nous venons d’entamer la première année de la mise en œuvre du Plan Développement Sanitaire 2017-2021, ce qui « nous permettra de répondre efficacement aux principaux défis auxquels fait face le Niger en matière de santé », tout en précisant que la présente cérémonie constitue ainsi un signal fort et concret pour la promotion du Fonds Commun. Ce fonds constitue le creuset unique permettant de financer le secteur de la santé et dont le mode de fonctionnement et de rapportage sont harmonisés voire uniformisés, créant ainsi un dialogue permanent entre le ministère de la Santé Publique et les Partenaires techniques et financiers.
«Par ce geste, la Banque mondiale vient rappeler la nécessité pour les PTF du respect de la Déclaration de Paris qui prône l’harmonisation et l’alignement des partenaires pour une synergie d’action en vue de rendre plus efficace et plus prévisible l’aide qu’ils apportent à chaque pays. Ce geste cadre parfaitement avec les objectifs du Gouvernement de la 7ème République pour le renforcement de la coopération internationale ainsi que la diversification des partenaires dans le cadre du développement économique et social du Niger », a-t-il expliqué.
Auparavant, le représentant de la Banque mondiale au Niger, M Siaka Bakayoko, a souligné que la cérémonie de signature de la lettre d’Entente entre le ministère et les partenaires consacre aujourd’hui le retour de la Banque mondiale dans le groupe des partenaires qui ont décidé de mettre en commun leurs contributions pour le financement du Plan de Développement Sanitaire. « En acceptant de mettre en commun leurs contributions, les PTF ont accepté de travailler ensemble dans le cadre d’une approche sectorielle, qui implique une démarche commune dans la préparation, l’exécution et le suivi et évaluation des activités planifiées par le secteur, une acceptation d’une procédure de gestion, de justification, de rapportage et d’audit unique », a-t-il ajouté.
Il a précisé que cette conjugaison d’efforts permettra de rationaliser les investissements, d’harmoniser les interventions, d’instituer une coordination entre les intervenants et de centrer l’attention sur les résultats. « Résultats qui permettront au secteur de mobiliser plus de ressources des partenaires et particulièrement du projet de la Banque mondiale, dont les modalités de décaissement au Fonds commun sont liés aux progressions annuelles de certains indicateurs sectoriels qui concernent la santé de la mère et de l’enfant. Un décaissement lié aux indicateurs qui est une approche innovante de paiement de la performance et qui rejoint la réforme du financement de la santé que le ministère a adopté dans le PDS 2011-2015 », a-t-il ajouté.
