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Mohamed Bazoum répond à Amnesty International : « Nous ne violons pas les droits de l’Homme »
Publié le vendredi 14 juillet 2017   |  Jeune Afrique


Mohamed
© Autre presse par DR
Mohamed Bazoum, président du PNDS, le parti présidentiel et ministre de l’Intérieur


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Mardi 11 juillet, Amnesty International a appelé les autorités du Niger à annuler les charges retenues contre plusieurs journalistes, leaders de la société civile et activistes politiques détenus, selon l’ONG, arbitrairement, et à les libérer sans condition. Le ministre de l’Intérieur du Niger, Mohamed Bazoum, joint mardi 12 juillet par Jeune Afrique, soutient que chacune des personnes défendues par l’ONG a commis au moins une infraction.

Jeune Afrique : Le journaliste et syndicaliste Baba Alpha, dont le procès s’est ouvert mardi 11 juillet, est très critique à l’égard du régime. Amnesty International considère qu’il a été pris pour cible pour ses prises de position sur la chaîne de radio privée Bonferey…

Mohamed Bazoum : Ce journaliste est très militant, très engagé, et ce depuis au moins six ans. Mais il n’avait jamais été inquiété. Il a fait des faux papiers, il y a déjà longtemps ; il s’est inventé un autre lieu de naissance que le sien dans le but d’avoir la nationalité nigérienne. Nous n’avons rien inventé. Il a été dénoncé par des gens qui le savaient. Est-ce qu’il faut laisser ceux qui font des faux papiers, ne pas les inquiéter ?

C’est une réponse générale que nous apportons, là. Peut-on concevoir user de faux et avoir une impunité garantie, parce qu’on est journaliste et opposant ? Si oui, tout le monde peut contourner la loi, alors ! Tous les jours, mon ministère délivre des avis favorables en vue de l’obtention de la nationalité nigérienne lorsque les gens remplissent les conditions prévues par la loi. Pourquoi a-t-il fait des faux ? J’ai essayé de contacter Amnesty International, à Dakar, concernant Baba Alpha. On ne m’a jamais répondu. Nous ne violons pas les droits de l’Homme. Ce journaliste a fait une erreur.

Amnesty International pointe le cas de l’activiste défenseur des droits de l’Homme, Abdourahamane Insar, arrêté le 14 mai et accusé d’avoir fait une « proposition en vue de détruire ou changer le régime constitutionnel et d’exciter les citoyens ou habitants à s’armer contre l’autorité de l’Etat », sur Facebook. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis et libéré le 8 juin dernier. Il a fait appel de la décision de justice. Confirmez-vous cette version des faits ?

Abdourahamane Insar a appelé tous les jours sur Facebook au renversement du régime. Depuis qu’il a été arrêté, il ne le fait plus. Idem pour les autres opposants cités par Amnesty International. Je dis opposant, pour Abdourahamane Insar, car il a un parti politique, la Révolution nationale, démocratique et populaire. Tous ont cessé.
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