La citée minière d'Arlit, où le groupe français Areva exploite de l'uranium, est isolée du reste du Niger, après l'effondrement d'un pont sur la route d'Agadez, causé par de fortes pluies dans cette zone entièrement désertique, a appris vendredi l'AFP.
Le pont s'est "effondré comme un château de cartes" la semaine dernière après de fortes pluies qui ont provoqué une crue du Kori-Telwa, le cours d'eau au-dessus duquel il a été érigé, a expliqué l'AFP Moussa Hassane, un résident d'Agadez, la grande ville du nord du Niger.
Le pont avait été construit en 2013 pour remplacer un autre ouvrage qui avait déjà été détruit l'année précédente par le même torrent, a-t-il précisé.
Les autorités d'Agadez entreprennent régulièrement des travaux pour rétablir le trafic souvent interrompu par les crues sur l'axe routier Arlit-Agadez, long de 240 km.
"Nous venons d'achever une brèche pour dévier la force des eaux du Kori" et "une équipe sera sur place pour assurer le bon fonctionnement de la chaussée, a déclaré à l'AFP le maire d'Agadez, Rhissa Feltou.
Mais "ce ne sont que des travaux provisoires, ça peut céder à tout moment", a commenté Ali, un chauffeur, sur une radio locale.
Cette route baptisée "la route de l'uranium", longue de 685 km (entre Tahoua et Arlit), construite à la faveur du boom de l'uranium dans les années 1970-80, est actuellement dans un état de dégradation avancé.
C'est par elle que le "yellow cake", le concentré d'uranium, transite vers le port de Cotonou (Bénin) pour être expédiée en France. Areva a promis de financer sa reconstruction pour 90 millions d'euros, dans le cadre d'un accord signé avec le Niger.