Niamey - Le Président de la République, Chef de l’Etat Issoufou Mahamadou a reçu, mardi dans l’après-midi, une délégation de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), conduite par son Secrétaire Exécutif, l’ingénieur Sanusi Imran Abdulahi. Cette délégation est venue présenter au Président Issoufou Mahamadou, président en exercice de la Conférence des Chefs d’Etat de la CBLT, le nouveau Commandant de la Force mixte multinationale de la CBLT (Cameroun, Niger, Nigeria et Tchad) et du Bénin de lutte contre Boko Haram (FMM), le général-major nigérian Lucky Leo Irabor.
A l’issue de l’entretien avec le Chef de l’Etat nigérien, le Secrétaire Exécutif de la CBLT a expliqué à la presse qu’il est de son devoir de « venir présenter le nouveau commandant de la FMM au Chef de l’Etat nigérien afin qu’il recueille lui-même les conseils, mais aussi les orientations qu’il peut lui adresser pour la bonne réussite de sa mission ».
M. Sanusi Imran Abdulahi s’est réjoui des « succès de plus en plus éclatants que cette force enregistre sur le terrain depuis plusieurs mois », se félicitant du fait que « Boko Haram ne détient actuellement aucune portion de territoire dans la région du Lac Tchad ». Selon lui, les succès de la lutte contre Boko Haram ont fait en sorte qu’il se contente aujourd’hui des actions isolées, qu’il mène de temps en temps grâce aux attentats-suicides. Aussi, a-t-il appelé à la collaboration de la population à qui il a demandé de signaler tout cas suspect.
Quant au nouveau Commandant de la FMM, le général-major Lucky Leo Irabor, il a déclaré qu’il prend la tête de cette force au moment où la capacité de nuisance des éléments terroristes a été grandement réduite. Toutefois, a-t-il averti, « il reste encore des poches d’insécurité et nous allons, avec le soutien de tous, les isoler et finir avec Boko Haram ».
Cette Force mixte, note-t-on, a été créée en 2015 pour faire face aux attaques récurrentes du groupe djihadiste dans la région du Lac Tchad. Basée à N’Djamena au Tchad, elle est véritablement entrée en action à partir de février 2016 lorsque les premières opérations d’envergure ont été menées pour lutter contre Boko Haram. Par sa présence et ses actions, la FMM a contribué à une relative amélioration de la situation sécuritaire dans cette région du Lac Tchad.