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Situation critique de la finance Publique au Niger : des décisions responsables et des actions concrètes s’imposent de façon urgente
Publié le samedi 22 juillet 2017   |  Actu Niger




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La Loi n° 2016-43 du 06 décembre 2016, portant loi de finances pour l’année budgétaire 2017, a équilibré le budget général de l’Etat, en recettes et en dépenses, à un montant de 1 809,49 milliards de FCFA.Le rapport provisoire sur l’exécution de budget général de l’Etat à la fin de Mars 2017, montre un résultat sombre de la finance Publique Nigérienne.

A fin mars 2017, les recettes du budget général de l’Etat ont été recouvrées à hauteur de 211,93 milliards pour des prévisions annuelles de 1 809,49 milliards, soit un taux de réalisation de 11,71%. Comparé à la même période en 2016, le niveau de réalisation des recettes du budget général a connu une baisse de 30,03 milliards

Les ressources extérieures comprennent les dons et legs et les emprunts extérieurs.Au 31 mars 2017, le montant total décaissé au titre de ces ressources s’établit à 32,66 milliards pour des prévisions annuelles de 815,41 milliards, soit un taux de réalisation de 4,00%A fin mars 2017, le montant total des recouvrements des recettes internes a atteint 179,27 milliards sur des prévisions de 994,08 milliards, soit un taux de réalisation de 18,03%, représentant 84,59% des recettes totales réalisées. Comparé à la même période en 2016, le niveau de réalisation des recettes internes a connu une baisse de 40,87 milliards

Les recettes fiscales sont les revenus provenant des impôts et des taxes prélevés par l’Etat sur le tissu économique.

Au niveau de recouvrement de ces recettes a été assuré par :

- la Direction Générale des Douanes (DGD) pour 66,10 milliards, dont 27,44 milliards d’exonération, sur des prévisions annuelles de 383,84 milliards, soit 17,22%.

- la Direction Générale des Impôts (DGI) pour 110,44 milliards sur des prévisions annuelles de 571,04 milliards, soit 19,34%.

Les recettes non fiscales

Elles sont constituées essentiellement des produits divers recouvrés par la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP) et la DGI. Le montant total recouvré à fin mars 2017 s’élève à 2,89 milliards pour des prévisions annuelles de 23,43 milliards, soit un taux de réalisation de 12,33%. Ce montant est composé de 0,88 milliard recouvré par la DGI et 2,01 milliards recouvré par la DGTCP.

Les dépenses de personnel sont composées des salaires civils et militaires ainsi que de leurs accessoires. A fin mars 2017, le niveau d’exécution de cette catégorie de dépenses a atteint 22,74%, correspondant à 61,64 milliards sur des prévisions annuelles de 271,01 milliards.

Les investissements de l’Etat sont constitués de l’équipement des administrations (matériels et mobiliers) et des projets et programmes. A la fin du mois de mars 2017, le montant total réalisé a atteint 55,72 milliards sur des prévisions annuelles de 997,12 milliards, soit un taux d’exécution de 5,59%, incluant les dépenses fiscales au titre de la DGD. Comparativement aux crédits libérés, ce taux est de 10,44%.

Comparé à la même période en 2016, le niveau d’exécution des dépenses d’investissement a connu une baisse de 108,39 milliards, soit 66,05%. Les investissements de l’Etat sont financés soit sur ressources propres, soit sur ressources extérieures (ANR et Emprunts).

Au regard de ces résultats, le constat sont le suivant :

-les dépenses des personnels pour le premier trimestre sont supérieures aux dépenses d’investissement. L’investissement public continu de décroitre, ce déficit de réflexion est à la fois le résultat Calamiteuse de pouvoir Public

-le faible niveau de mobilisation des ressources internes et principalement externes

Pour assainir les financespubliques au Niger, nous proposons :

Création d’un office Nigérien des Recettes (ONR), cette structure va permettre de mobiliser davantage de recettes, d’améliorer le climat des affaires et va contribuer à instaurer la transparence dans la gestion des finances publiques et de parvenir à la tolérance zéro en matière de corruption.

Le recouvrement des taxes par les banques, gage d’un gain de temps pour les opérateurs économiques, de transparence et de sécurité pour les recettes de l’Etat

Les déclarations en ligne, gage de modernité et de facilité pour les opérateurs économiques

L’éducation du contribuable à travers des émissions télé et radio éducatives, des forums de contribuables et d’autres actions de terrain

Augmentations de la TVA sur certains produits de luxe à 30 % notamment chocolat, Tabac et les boissons alcoolisées

Relancer l’investissement public, qui est la clé de reprise économique. L’investissement sur le capital humain notamment à l’innovation, au dynamisme entrepreneurial

Réduire les dépenses public : contractualiser l’emploi à la fonction public, réduire les subventions aux institutions public à caractère administrative, réduire à la moitié les fond politiques des dirigeant et aux partis politiques

HAROUNA BALLA SALISSOU

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