C’est le rapport de la Banque mondiale publié en début de semaine qui le mentionne. La «Cpia» spécialisée dans l’évaluation des politiques et institutions publiques en Afrique subsaharienne révèle que cette région du continent a eu des difficultés à faire face à l’étiolement de l’activité économique.
« La croissance de la production a considérablement ralenti, tombant à 1,3 % – soit son rythme le plus bas depuis plus de deux décennies, très éloigné de la croissance annuelle de 5 % environ durant la période 1995-2008 précédant la crise financière mondiale », note le rapport qui ajoute qu’en 2016, la faiblesse de la performance économique fait peser une menace sur les progrès réalisés en matière de réduction de la pauvreté.
Pour cette année 2016, le Niger fait partie des pays ayant connu un glissement moins marqué de la qualité des politiques et des institutions. Il obtient une note globale de 3,4 sur 6. 16 critères réunis en 4 groupes permettent à la Banque mondiale d’attribuer les notes de la Cpia. Les groupes sont la gestion économique ; les politiques structurelles ; politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité et la gestion et institutions du secteur public.
Au niveau de la gestion économique, les meilleures notes ont été attribuées (4,0) pour les politiques monétaires et de change puis à la politique et gestion de la dette. Sur le plan des politiques structurelles, le secteur financier enregistre une fausse note (2,5) même si la moyenne dans la région n’est pas bonne non plus (2 ,8 sur 6). Une appréciation négative est également enregistrée au niveau de l’adoption de la politique d’équité genre. Le Niger obtient une note de 2,5 au moment où la moyenne de cette adoption dans la sous-région est de 3,2. Mais, les politiques adoptées allant dans le sens de l’équité dans l’utilisation des ressources publiques (4,0 sur 6) ont sauvé l’honneur dans la catégorie des politiques de lutte contre l’exclusion sociale et de promotion de l’équité.
Quant au dernier groupe, à savoir la gestion et institutions du secteur public, le rapport montre que des efforts sont à faire entre autres au niveau de la qualité de l’administration publique et de la qualité de la gestion budgétaire et financière.