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Crise économique : Perspectives sombres pour les finances publiques ?
Publié le mardi 1 aout 2017   |  L’Actualité


Hassoumi
© Autre presse par DR
Hassoumi massaoudou, le ministre nigérien de la Défense


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La crise politique au Niger s’est doublée d’une crise financière aiguë. Et voici de longs mois pendant lesquels, le gouvernement traine, comme un boulet, la conjoncture difficile. Le pays n’avance plus et le régime fait du surplace, faisant semblant que tout va bien et qu’il a une parfaire maitrise d’une situation lui échappant chaque jour davantage. Le pays va mal et il n’y aucun secteur qui va bien. La situation empire et l’on ne voit aucun éclairci.

Cela fait de longs mois que le gouvernement lutte en vain pour redresser la situation dont il ne semble plus avoir la maitrise et l’on peut même croire qu’il n’a pas la volonté de le faire. Chacun voulant conserver des privilèges, et continuer à profiter des rentes du pou- voir. On aurait pensé que si tant est que le régime a le souci d’une situation économique qui se complexifie, au moins, il allait, pour donner l’exemple, s’imposer une austérité qui lui dictera d’abord de réduire de manière assez remarquable la taille de son gouvernement ostentatoirement et inutilement pléthorique pour un pays qui est le dernier de la planète et depuis quelques années aussi, un pays pauvre, appauvri et très endetté. Il doit ensuite agir sur certaines indemnités de privilège pour des ministres oisifs et pour des députés, ce que l’Opposition avait déjà proposé, on s’en souvient, mais que la majorité usurpée n’a pas daigné entendre pour donner suite à une proposition somme toute nationaliste. Et le pays continue à sombrer, à s’enfoncer même, les choses allant de mal en pis. Et les Nigériens se demandent bien si les socialistes et leurs acolytes politiques ont vraiment le souci du Niger et de son devenir. Comment d’ailleurs ne pas poser cette question quand on sait que tous ceux qui sont partis soutenir, ne l’ont fait que pour un « poste juteux », pour quelque or dont les reflets auraient aveuglé des calculateurs et autres chercheurs effrénés de prébendes, en tout cas, pour tous au moins pour quelques positions confortables dans le système. Et dans les rages de ces avidités destructrices, l’on avait oublié le Niger. C’est ainsi que le régime a pu aligner au fil de quelques petites années, cinq dira-t- on, quelques soixante-dix milliardaires, dont aucun n’avait une boutique, si ce n’est la boutique commune qu’est le Niger, gravement spolié par les cama- rades et leur bande.

Les difficultés financières se sont accrues depuis que, et il y a bien longtemps, faut-il le souligner, des salaires avaient été accumulés pour certaines catégories de travailleurs et que le payement des salaires depuis des mois aussi, était devenu une vraie gymnastique pour le gouvernement de Brigi Rafini qui ne sait plus où mettre de la tête dès qu’une fin de mois devenue un calvaire s’approche. L’on se rappelle d’ailleurs, que les vacances passées, le gouvernement avait suspendu certaines indemnités de certains travailleurs, pour semble-t-il des vérifications, mais l’on savait que cela ne visait que des économies budgétaires en dénichant ici et là, des indemnités indus que le gouvernement pourrait supprimer pour alléger ses charges. Puis est venue l’affaire des aux diplômes dont la lutte était envi- sagée dans la même veine. Pourtant, c’était une situation qui était prévisible quand le régime ne gère avec aucune vision, presque sans planning, et pour- tant il s’agit des choses sur lesquelles, il avait été conseillé mais il n’en faisait qu’à sa tête, oubliant qu’un Etat ne se gère pas avec légèreté.

La réalité de la crise est incontestable. Si celle-ci se vit presque un peu par- tout pour ne pas dire qu’elle est mondiale, il faut au moins reconnaitre que celle du Niger, au-delà des chocs exogènes, a des ressorts internes à la gouvernance qui sont de l’ordre de l’amateurisme, de la démesure, de l’ostentation, de la prodigalité commandée par des fantaisies princières de socialistes grisés par les parfums enivrants du pouvoir. L’on sait également que l’acuité de la crise avait conduit l’ancien ministre de l’économie à annoncer que pour l’année en cours, l’Etat ne pouvait pas envisager d’investissements, sur fonds propres, ce qui, en d’autres termes signifie que l’Etat est en faillite ainsi que l’avait déjà annoncé l’Honorable député Nassirou Halidou du Moden Fa Lumana. Situation gravissime que corroborait l’annulation au cours d’une année budgétaire, de certains marchés car l’Etat ne pouvait plus les financer. Il n’empêche cependant que le régime continue à faire du forcing, à octroyer certains marchés que des prestataires fuient dans bien de cas, sachant que l’Etat n’est plus solvable. C’est la pire des choses qui puisse arriver à un Etat, disons à un gouvernement, quand, face à ses partenaires nationaux, il ne jouit plus d’aucune crédibilité. Il se raconte d’ailleurs que certains commerçants ont fini ainsi par être poussés à la faillite lorsqu’ils ont investi leur capital à exécuter des marchés, sans que l’Etat ne puisse les payer, et depuis plus d’une année ou deux, selon certaines indiscrétions. L’on sait qu’à un moment donné, des opérateurs qui avaient été sollicités dans le projet Maradi Kollia, pour n’avoir pas été payés, après plus d’une année, ont dû rencontrer l’assemblée nationale pour faire entendre leur cri de cœur. Et aujourd’hui, ils sont nombreux au Niger à ne plus vouloir de ces marchés de l’Etat, que pourtant, en d’autres temps, avec un certain flair les gens guettaient dans l’administration.

La situation financière du pays est telle qu’aujourd’hui le gouvernement lui- même ne peut la nier. Il la reconnait, tout humilié, et pense que cela pouvait lui servir de bonne excuse pour que les Nigériens le comprennent pour accepter le sacrifice qu’il ne peut s’imposer. C’est là qu’on comprend l’intransigeance des étudiants et des enseignants qui ne peuvent pas comprendre qu’avec quelques quarante-cinq ministres, l’Etat puisse convaincre qu’il a des difficultés.

Dans ses tâtonnements pour juguler la crise, le gouvernement semble avoir d’abord compté sur l’extérieur oubliant qu’il s’agit d’un problème structurel qui commande des mesures internes courageuses quelquefois douloureuses, mais, acculés à la démagogie et à la roublardise, les socialistes ne peuvent avoir le courage de la realpolitik et du pragmatisme. C’est ainsi qu’on avait parcouru le monde, allant au Qatar, en Arabie Saoudite, en Allemagne, en France, partout pour une moisson bien maigre qui ne peut permettre de combler le grand gouffre creusé par l’affairisme, la corruption, les trafics divers, les détournements massifs, les grands crimes économiques. Au 21ème siècle, aucun pays, ne peut sortir un autre de ses difficultés qu’il a lui-même, par son incapacité et ses choix irraisonnés, provoquées.

Après les offensives infructueuses, presque malheureux, le régime revient, pour oser des initiatives internes, dont il pense que leur application pour- rait l’aider à s’en sortir. On se rappelle, que c’était dans cet objectif que la gestion des magasins sous-douanes avait été confiée à un privé extérieur, en l’occurrence Bolloré, le grand conquérant. Puis depuis quelques jours, la douane sort également un communiqué à l’endroit des opérateurs économiques et l’on aura compris que cette mesure ne pouvait que compliquer les choses quand, probablement, elle devra impacter sur les prix à la consommation et compliquer les choses pour des consommateurs qui se plaignent déjà de la cherté de la vie face à laquelle, le gouvernement même socialiste, n’a pu apporter aucune solution pour alléger les difficultés aux populations. Certains analystes n’hésitent pas d’ailleurs à parler d’une décision inopportune dans le contexte difficile actuel qui est le nôtre, et celle-ci ne peut alors que provoquer d’autres colères qui viendront s’ajouter à celles qui grognent depuis quelques temps, et celle encore ignorées mais qui couvent dans la société nigérienne.

C’est pour dire que le gouvernement de Brigi Rafini tâtonne, et qu’il ne peut ainsi jamais trouver les solutions efficaces et pérennes à la crise financière actuelle et surtout quand, même dans le contexte démocratique qui est le nôtre, il ne tente aucun dialogue, pour trouver les solutions consensuelles à la crise qui ne peut que s’aggraver s’il devrait continuer à ruser.

Les perspectives sont sombres pour le Niger et dans la médiocrité actuelle, l’on ne peut voir aucun éclairci pour le pays. Mais alors jusqu’à quand la fin de l’enfer?

DJANGOLa crise politique au Niger s’est doublée d’une crise financière aiguë. Et voici de longs mois pendant lesquels, le gouvernement traine, comme un boulet, la conjoncture difficile. Le pays n’avance plus et le régime fait du surplace, faisant semblant que tout va bien et qu’il a une parfaire maitrise d’une situation lui échappant chaque jour davantage. Le pays va mal et il n’y aucun secteur qui va bien. La situation empire et l’on ne voit aucun éclairci.

Cela fait de longs mois que le gouvernement lutte en vain pour redresser la situation dont il ne semble plus avoir la maitrise et l’on peut même croire qu’il n’a pas la volonté de le faire. Chacun voulant conserver des privilèges, et continuer à profiter des rentes du pou- voir. On aurait pensé que si tant est que le régime a le souci d’une situation économique qui se complexifie, au moins, il allait, pour donner l’exemple, s’imposer une austérité qui lui dictera d’abord de réduire de manière assez remarquable la taille de son gouvernement ostentatoirement et inutilement pléthorique pour un pays qui est le dernier de la planète et depuis quelques années aussi, un pays pauvre, appauvri et très endetté. Il doit ensuite agir sur certaines indemnités de privilège pour des ministres oisifs et pour des députés, ce que l’Opposition avait déjà proposé, on s’en souvient, mais que la majorité usurpée n’a pas daigné entendre pour donner suite à une proposition somme toute nationaliste. Et le pays continue à sombrer, à s’enfoncer même, les choses allant de mal en pis. Et les Nigériens se demandent bien si les socialistes et leurs acolytes politiques ont vraiment le souci du Niger et de son devenir. Comment d’ailleurs ne pas poser cette question quand on sait que tous ceux qui sont partis soutenir, ne l’ont fait que pour un « poste juteux », pour quelque or dont les reflets auraient aveuglé des calculateurs et autres chercheurs effrénés de prébendes, en tout cas, pour tous au moins pour quelques positions confortables dans le système. Et dans les rages de ces avidités destructrices, l’on avait oublié le Niger. C’est ainsi que le régime a pu aligner au fil de quelques petites années, cinq dira-t- on, quelques soixante-dix milliardaires, dont aucun n’avait une boutique, si ce n’est la boutique commune qu’est le Niger, gravement spolié par les cama- rades et leur bande.

Les difficultés financières se sont accrues depuis que, et il y a bien longtemps, faut-il le souligner, des salaires avaient été accumulés pour certaines catégories de travailleurs et que le payement des salaires depuis des mois aussi, était devenu une vraie gymnastique pour le gouvernement de Brigi Rafini qui ne sait plus où mettre de la tête dès qu’une fin de mois devenue un calvaire s’approche. L’on se rappelle d’ailleurs, que les vacances passées, le gouvernement avait suspendu certaines indemnités de certains travailleurs, pour semble-t-il des vérifications, mais l’on savait que cela ne visait que des économies budgétaires en dénichant ici et là, des indemnités indus que le gouvernement pourrait supprimer pour alléger ses charges. Puis est venue l’affaire des aux diplômes dont la lutte était envi- sagée dans la même veine. Pourtant, c’était une situation qui était prévisible quand le régime ne gère avec aucune vision, presque sans planning, et pour- tant il s’agit des choses sur lesquelles, il avait été conseillé mais il n’en faisait qu’à sa tête, oubliant qu’un Etat ne se gère pas avec légèreté.

La réalité de la crise est incontestable. Si celle-ci se vit presque un peu par- tout pour ne pas dire qu’elle est mondiale, il faut au moins reconnaitre que celle du Niger, au-delà des chocs exogènes, a des ressorts internes à la gouvernance qui sont de l’ordre de l’amateurisme, de la démesure, de l’ostentation, de la prodigalité commandée par des fantaisies princières de socialistes grisés par les parfums enivrants du pouvoir. L’on sait également que l’acuité de la crise avait conduit l’ancien ministre de l’économie à annoncer que pour l’année en cours, l’Etat ne pouvait pas envisager d’investissements, sur fonds propres, ce qui, en d’autres termes signifie que l’Etat est en faillite ainsi que l’avait déjà annoncé l’Honorable député Nassirou Halidou du Moden Fa Lumana. Situation gravissime que corroborait l’annulation au cours d’une année budgétaire, de certains marchés car l’Etat ne pouvait plus les financer. Il n’empêche cependant que le régime continue à faire du forcing, à octroyer certains marchés que des prestataires fuient dans bien de cas, sachant que l’Etat n’est plus solvable. C’est la pire des choses qui puisse arriver à un Etat, disons à un gouvernement, quand, face à ses partenaires nationaux, il ne jouit plus d’aucune crédibilité. Il se raconte d’ailleurs que certains commerçants ont fini ainsi par être poussés à la faillite lorsqu’ils ont investi leur capital à exécuter des marchés, sans que l’Etat ne puisse les payer, et depuis plus d’une année ou deux, selon certaines indiscrétions. L’on sait qu’à un moment donné, des opérateurs qui avaient été sollicités dans le projet Maradi Kollia, pour n’avoir pas été payés, après plus d’une année, ont dû rencontrer l’assemblée nationale pour faire entendre leur cri de cœur. Et aujourd’hui, ils sont nombreux au Niger à ne plus vouloir de ces marchés de l’Etat, que pourtant, en d’autres temps, avec un certain flair les gens guettaient dans l’administration.

La situation financière du pays est telle qu’aujourd’hui le gouvernement lui- même ne peut la nier. Il la reconnait, tout humilié, et pense que cela pouvait lui servir de bonne excuse pour que les Nigériens le comprennent pour accepter le sacrifice qu’il ne peut s’imposer. C’est là qu’on comprend l’intransigeance des étudiants et des enseignants qui ne peuvent pas comprendre qu’avec quelques quarante-cinq ministres, l’Etat puisse convaincre qu’il a des difficultés.

Dans ses tâtonnements pour juguler la crise, le gouvernement semble avoir d’abord compté sur l’extérieur oubliant qu’il s’agit d’un problème structurel qui commande des mesures internes courageuses quelquefois douloureuses, mais, acculés à la démagogie et à la roublardise, les socialistes ne peuvent avoir le courage de la realpolitik et du pragmatisme. C’est ainsi qu’on avait parcouru le monde, allant au Qatar, en Arabie Saoudite, en Allemagne, en France, partout pour une moisson bien maigre qui ne peut permettre de combler le grand gouffre creusé par l’affairisme, la corruption, les trafics divers, les détournements massifs, les grands crimes économiques. Au 21ème siècle, aucun pays, ne peut sortir un autre de ses difficultés qu’il a lui-même, par son incapacité et ses choix irraisonnés, provoquées.

Après les offensives infructueuses, presque malheureux, le régime revient, pour oser des initiatives internes, dont il pense que leur application pour- rait l’aider à s’en sortir. On se rappelle, que c’était dans cet objectif que la gestion des magasins sous-douanes avait été confiée à un privé extérieur, en l’occurrence Bolloré, le grand conquérant. Puis depuis quelques jours, la douane sort également un communiqué à l’endroit des opérateurs économiques et l’on aura compris que cette mesure ne pouvait que compliquer les choses quand, probablement, elle devra impacter sur les prix à la consommation et compliquer les choses pour des consommateurs qui se plaignent déjà de la cherté de la vie face à laquelle, le gouvernement même socialiste, n’a pu apporter aucune solution pour alléger les difficultés aux populations. Certains analystes n’hésitent pas d’ailleurs à parler d’une décision inopportune dans le contexte difficile actuel qui est le nôtre, et celle-ci ne peut alors que provoquer d’autres colères qui viendront s’ajouter à celles qui grognent depuis quelques temps, et celle encore ignorées mais qui couvent dans la société nigérienne.

C’est pour dire que le gouvernement de Brigi Rafini tâtonne, et qu’il ne peut ainsi jamais trouver les solutions efficaces et pérennes à la crise financière actuelle et surtout quand, même dans le contexte démocratique qui est le nôtre, il ne tente aucun dialogue, pour trouver les solutions consensuelles à la crise qui ne peut que s’aggraver s’il devrait continuer à ruser.

Les perspectives sont sombres pour le Niger et dans la médiocrité actuelle, l’on ne peut voir aucun éclairci pour le pays. Mais alors jusqu’à quand la fin de l’enfer?

DJANGO

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