BAMAKO -- La France a réaffirmé son soutien "à une rapide montée en puissance de la Force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) pour contrer le terrorisme et les trafics qui déstabilisent le Sahel", a déclaré mardi à Bamako la ministre française des Armées, Florence Parly.
Ce soutien a été réaffirmé au cours d'une audience avec le chef de l'Etat malien Ibrahim Boubacar Keïta, selon un communiqué de la présidence malienne.
Les entretiens entre le président malien et la ministre ont porté, a précisé le communiqué, sur l'appui en équipement et en formation à la force du G5, ainsi que sur la mobilisation des partenaires européens et internationaux en "soutien à l'initiative du couple franco-allemand", dans le cadre du G5 Sahel.
En séjour de 24h au Mali, la ministre a également rencontré les militaires français engagés dans l'opération Barkhane, basés à Gao. La France est présente dans la zone sahélo-saharienne avec 4.000 hommes engagés dans l'opération anti-terroriste Barkhane.
La force G5 Sahel, qui devrait compter entre 5.000 et 10.000 hommes, nécessite un financement de 423 millions d'euros. Toutefois, pour le moment, seulement 50 millions sont disponibles grâce à l'Union européenne.
"Pas besoin de réunir tous les financements pour commencer", a déclaré le président français, Emmanuel Macron, à l'issue du sommet extraordinaire du G5 Sahel tenu le 2 juillet à Bamako. Il avait alors annoncé une aide matérielle et logistique française à hauteur de huit millions d'euros d'ici à la fin de l'année, avec notamment 70 véhicules tactiques et du matériel de transmission et de protection.
Le président français a aussi souhaité la mise en place du commandement de cette force à la fin du mois d'août. "L'important, c'est que cette force conjointe soit pleinement opérationnelle à l'automne, avec les premiers financements débloqués, et qu'elle ait ses premiers résultats", a souhaité M. Macron.
Le G5 Sahel a été créé en 2014 à Nouakchott, en Mauritanie.