A l’occasion du 57ème anniversaire de l’indépendance du Niger, le président Issoufou est revenu dans son discours sur les défis démographiques qui se présentent pour son pays.
Le chef de l’Etat a pointé du doigt le rythme de croissance de la population. « Elle doublerait en moins de 18 ans et pourrait atteindre plus de 40 millions en 2035 et environ 75 millions en 2050. Le bon sens nous commande de réfléchir dès à présent à ces horizons, » exhorte-t-il.
Et en termes de proposition de politique publique pour transformer cette croissance en dividende démographique, le Président nigérien mise sur l’éducation : « Si nous n’arrivons pas à éduquer, former, soigner notre jeunesse et à lui offrir des opportunités d’emploi, elle sera avec les personnes admises à faire valoir leur droit à la retraite, un élément du passif du bilan. Dans ce cas, la jeunesse de notre population sera un handicap, pire une menace à la cohésion sociale et à la prospérité, » a-t-il diagnostiqué.
Avant d’ajouter que le Programme de Renaissance (le programme l’ayant porté au pouvoir) compte solutionner cela à travers « la scolarisation et la formation des jeunes filles, la fin des mariages et des naissances précoces, l’accès aux emplois et à la propriété pour les femmes ainsi qu’à travers la santé de la reproduction.»