Alors que les chances de limiter le réchauffement de la planète à + 2°C, objectif fixé par la COP21 de Paris, sont pratiquement inexistantes selon des scientifiques américains, il apparaît quasi certain à des climatologues allemands qu'une forte hausse de la température, loin d'assécher la bande du Sahel déjà envahie par le désert, va provoquer dans la zone des arrivées d'eau massives.
A rebours de l'idée généralement admise et d'autres théories sur la stérilité grandissante du Sahel, frontière entre le sud du Sahara et la savane sur toute la largeur du continent africain, des chercheurs du PIK (Potsdam Institute for Climate Impact Research) affirment, projections à l'appui, que le climat de cette vaste zone de 5 millions de km² va passer, à mesure du réchauffement, d'un climat semi-aride à un climat tropical, donc très humide.
Pour appuyer leur thèse, ils ont utilisé des simulations numériques qui ont montré la survenue de plus en plus fréquente et imprévisible de pluies diluviennes, cela dès la barre du 1,5°C supplémentaire franchie.