Le 4 août dernier, l'agence de notation Fitch Ratings s'est inquiétée du rythme d'endettement croissant de la Banque africaine de développement (BAD), envisageant même un temps de passer sa perspective de notation sur la banque de "stable" à "négative". Ce qu'elle n'a finalement pas fait à l'aune de garanties nouvelles apportées par le management de la banque.
Dans une note datée du vendredi 4 août, l’agence de notation Fitch Ratings a certes conservé à la Banque africaine de développement son AAA, plus haut niveau dans l’échelle de notation financière de l’agence, tout en tirant la sonnette d’alarme sur la dette. « La dette nette [de la BAD] ne sera plus couverte par les capitaux de ses actionnaires notés AAA à compter de 2019, à moins qu’intervienne une augmentation de capital ou que les prêts ne soient revus à la baisse », écrit ainsi l’agence dans cette note.
« La BAD jouit d’un soutien solide de ses 80 États membres, qui incluent 26 États hors Afrique dotés de notations financières élevées. La part du capital de la BAD souscrite par ces États, notamment les États-Unis, l’Allemagne et le Canada, compte pour 21% du total. Ce qui couvre la dette nette de la banque à la fin 2016. Mais nos projections indiquent que ce ne sera pas le cas en 2019 », expliquent encore les économistes de l’agence.... suite de l'article sur Jeune Afrique