Le Niger, pays du Sahel subissant de plein fouet les effets pervers liés au changement climatique, envisage la tenue prochaine d'une Conférence internationale de haut niveau sur la lutte contre la désertification.
L'objectif, selon le président nigérien Mahamadou Issoufou, à l'occasion du 57ème anniversaire de l'indépendance du pays, est de susciter plus de soutien et d'engagements des partenaires pour des actions plus concrètes.
Avec une superficie de près de 1.267.000 km², dont plus des 2/3 sont désertiques, le Niger, à l'instar des autres pays du Sahel, fait face à un défit majeur imposé par le changement climatique exacerbé, entre autres, par une pression accrue sur les ressources naturelles,
Aujourd'hui, a-t-il indiqué, "la dégradation des terres atteint ainsi des proportions alarmantes, avec une perte annuelle de terres arables très importante".
Pour le président, "nous devrons donc désormais convenir de la nécessité de bâtir la résilience climatique des populations, à travers la gestion durable des terres et la promotion d'une économie verte, notamment l'accès à des sources d'énergie renouvelable ou de substitution au bois".
Pour lui, la lutte contre la désertification et la dégradation des terres, outre l'enjeu écologique qu'elle revêt, comporte également un intérêt économique, social et sécuritaire évident dans les pays sahéliens.
Aussi, le président nigérien propose la tenue d'une Conférence internationale de haut niveau sur la lutte contre la désertification et sur l'économie verte, "en vue de susciter plus de soutien et d'engagements de nos partenaires pour des actions plus concrètes et plus ambitieuses".