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Formation : Lutte contre la drogue et les crimes organisés dans l’espace CEDEAO
Publié le mercredi 9 aout 2017   |  Media Niger




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Du 5 au 6 juillet 2017 s’est tenue à Abuja au Nigeria, la conférence sur la lutte contre le trafic de stupéfiants, les crimes organisés et la Toxicomanie en Afrique de l’Ouest. Organisée par la Commission de la CEDEAO en collaboration avec l’Union Européenne et l’ONUDC, cette rencontre a regroupé les représentants des jeunes et des médias de l’espace et la Mauritanie.


Représentant Mme Fatimata Dia Sow, Commission Affaires sociales et Genre, DrSinty K, directrice chargée des jeunes et du contrôle de drogue a remercié l’ONUDC et l’Union Européenne qui ont favorisé la tenue d’une telle rencontre pour les jeunes de l’espace CEDEAO. Ceci intervient à un moment où les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon le rapport 2017, plus de 1000 personnes meurent par jour du fait de la consommation de la drogue, le terrorisme, la violence et la criminalité. Ces maux sapent les efforts de développement durable. Saisissant cette opportunité, Dr Sinty a demandé aux participants d’être des vrais acteurs de la lutte contre le trafic illicite de drogue, les crimes organisés et les maux qui les favorisent comme la corruption. Avant d’espérer qu’au terme de la session, que des stratégies soient développées pour mieux positionner des actions au niveau national et régional.



Prenant la parole un peu après le mot de bienvenue de Dr Sinty, représentant de Mme Fatimata Dia Sow, les représentants de l’ONUDC ont tenu à dresser le tableau du trafic ainsi que les raisons de sa consommation et d’autres stupéfiants. La consommation de la drogue a des implications sur la sécurité, l‘économie, l’éducation et la santé des jeunes. Ces facteurs mettent en péril le développement. L’utilisation des substances est un sérieux problème qui touche les jeunes et a attend les femmes. La conséquence d’addiction se résume en prostitution, terrorisme, vol armé, corruption, crime conflits de tout genre et trafic de drogue. Mais face aux actions engagées l’espoir est permis.



L’expert Babacar Diouf du bureau régional de l’ONUDC dans sa communication sur le thème « Drogue et Médias : Etats des lieux et contribution de l’ONUDC à la prévention de l’usage et au traitement de l’addiction basée sur les preuves»a fait un état des lieux de la situation à travers l’offre et la demande.



Les données chiffrées de la situation globale de 2015 font ressortir que sur 250 millions de personnes 29,5 millions souffrent de troubles. A la même période, il a été enregistré 19OOOO décès prématurés évitables pour la majorité liée aux opioïdes. Le tableau met un accent sur la forte utilisation du cannabis dans l’espace avec un total de 183 millions d’usagers de ce produit et également avec la tendance d’une implication des femmes dans le phénomène.



Daniel Amankwaah de la CEDEAO a échangé avec les participants sur « comment comprendre le problème de la drogue pour une prévention et un contrôle ». Il a insisté sur les manifestations psychiques de l’utilisation de la drogue sur les sujets et a énuméré les types de produits offerts sur le marché et les conséquences liés à leur utilisation à la fois pour les usagers et pour les pays de trafic et /ou de consommation.



Et c’est dans ce sens qu’il est unanime que les jeunes et les médias ont un rôle important dans la prévention et pour faciliter un mode de vue dénudé de toute stigmatisation. Ils permettent de renforcer les expériences. Aussi, les campagnes ciblées peuvent minimiser l’abus de la drogue.



‘‘Le problème est pris à bras le corps’



Au niveau régional, le 37e Sommet de la CEDEAO constitue une avancée avec l’engagement pris par les chefs d’Etat pour éradiquer le phénomène. La commission de la CEDEAO dispose d’une unité bien outillée pour aborder la problématique.



Les médias et les jeunes sont d’un appui important en plus des actions initiées par la Commission de la CEDEAO et ses partenaires techniques et financiers.



Les échanges ont permis aux participants de recommander des actions au niveau des pays, afin de constituer des possibilités pour un changement de comportement, notamment en exploitant les sources traditionnelles d’informations et les réseaux sociaux.Il s’agit aussi de relever le défi par le plaidoyer, afin d’établir un pont entre les consommateurs et ceux qui luttent contre le fléau. Et aussi, permettre d’humaniser la question de la consommation de la drogue.



Il s’agit aussi d’accélérer la mutualisation des énergies pour mieux lutter contre la drogue dans l’espace CEDEAO. Cette dernière doit intensifier le renforcement des capacités des médias, créer la motivation à travers l’institution d’un prix dédié aux productions média d’investigation source de motivation.



Aux médias, de diffuser des informations sur les témoignages des malades guéris et de se constituer en réseautage pour mieux produire et faciliter le partage d’informations sur la question de la drogue.



Mamane JAHAROU, envoyé spécial

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