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Message à la Nation à l’occasion de la Fête du 03 Août 2017 : Ces vrais défis majeurs du Niger ignorés par le président Issoufou Mahamadou
Publié le vendredi 11 aout 2017   |  Le Monde d'Aujourd'hui


S.E.M.
© Autre presse par DR
S.E.M. Mahamadou Issoufou, Président de la République, chef de l’Etat


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Le mercredi 02 août dernier, le président de la République a adressé un message à la Nation, à l’occasion de la célébration de la Fête du 03 août correspondant à l’anniversaire de l’accession du Niger à la souveraineté internationale. Lors de cette importante adresse à la Nation, généralement mise à profit par tout chef de l’État pour parler des vrais problèmes que traverse son pays, le président Issoufou Mahamadou a malheureusement ignoré de nombreux défis auxquels fait face le Niger.

Dans son message à la Nation du 02 août dernier, le président Issoufou Mahamadou n’a évoqué que trois défis qu’il considère être les plus importants auxquels fait face le Niger. C’est ainsi qu’il a parlé du défi sécuritaire, du défi démographique et du défi climatique. Si on peut être d’accord avec lui que la sécurité et, dans une certaine mesure, le changement climatique, constitue une véritable préoccupation pour le Niger, on peut se demander en quoi la démographie peut être considérée comme un défi préoccupant pour le Niger à l’heure actuelle. Certains diront que le président Issoufou Mahamadou a certainement évoqué ce point pour contenter les dirigeants occidentaux, notamment le nouveau président français Emmanuel Macro, qui ne cessent, depuis un certain temps, de demander à l’Afrique de contrôler le nombre de ses enfants qui naissent. Le régime du président Issoufou Mahamadou s’étant jusque-là illustré comme l’un des plus zélés que le Niger ait connus dans l’exécution des consignes venant de l’Occident et particulièrement de la France, cette assertion peut bien être soutenable.

Mais le hic c’est quand le président nigérien refuse obstinément d’évoquer beaucoup d’autres défis, incontestablement plus préoccupants que certains qu’il a cités, tout au long de son adresse à la Nation qui a pourtant duré près d’une trentaine de minutes. Les Nigériens ont, par exemple, constaté que leur président a, cette fois-ci, passé sous silence des sujets sur lesquels lui-même s’était avec beaucoup de plaisir. C’est le cas de la lutte contre la corruption, de la lutte contre l’impunité, des réponses aux problèmes de la santé et de l’énergie, entre autres. Les Nigériens auront compris le silence de leur président si des solutions ont été trouvées à ces importants problèmes. Or, ce n’est pas du tout le cas. Par rapport à la corruption et en dépité de tous les mécanismes prévus par la Constitution et des institutions que lui-même Issoufou Mahamadou avait décidé de mettre en place, les observateurs sont presque unanimes à reconnaître qu’au Niger ce phénomène n’a jamais connu l’ampleur qu’il connaît depuis l’avènement du régime du président Issoufou Mahamadou. Elles sont nombreuses les affaires dans lesquelles des personnalités du ré- gime et non des moindres ont été accusées de corruption. Et pourtant, aucune de ces personnalités n’a fait l’objet même d’une simple interpellation à la Police judiciaire, à plus forte raison d’une poursuite devant les tribunaux. On est ainsi de plain-pied dans la persistance de l’impunité que le président Issoufou Mahamadou a pourtant promis aux Nigériens de combattre sans aucune arrière-pensée. S’agissant de la question de la santé, les Nigériens moyens continuent à souffrir pour accéder même aux premiers soins dans les centres de santé publics où le moindre examen est facturé et où même les médicaments génériques sont à la charge du malade. L’hôpital de référence, inauguré à grande pompe il y a de cela un an, n’est apparemment pas toujours prêt pour recevoir ses premiers patients. De nombreuses personnes, dont certaines sont prises en charge dans le budget de l’État, continuent à se rendre dans des pays du Maghreb, de l’Europe ou de l’Asie pour se faire soigner. Par rapport à la question de l’énergie, nombreux sont les Nigériens qui se demandent pourquoi le président Issoufou Mahamadou a volontairement tu la centrale thermique de Gorou Banda que lui et ses partisans ont toujours présentée comme l’une des meilleures réalisations du programme de la Renaissance. Le magistrat suprême s’est-il rendu compte, à l’instar des habitants de Niamey, que malgré l’inauguration de cette centrale, les problèmes d’électricité demeurent toujours une préoccupation pour les populations de la capitale.

Oumar Aboubacar Mohamed

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