L’attaque terroriste, ayant une fois de plus endeuillé le Burkina Faso, continue de faire la une de l’actualité. Dans la sous région, la psychose est totale. Des pays déjà frappés par ces types d’attaques, craignent une attaque similaire sur leurs sols. Le Niger fait partie des pays frontaliers qui font régulièrement l’objet d’attaques terroristes sur sol. La capitale semble cependant épargnée pour le moment depuis l’enlèvement des deux ressortissants Français au Restaurant Le Toulousain de Niamey et l’évasion de plusieurs éléments terroristes de la prison civile de Niamey en 2013. La vigilance est donc plus que jamais de mise.
On se rappelle que le 7 janvier 2011, deux ressortissants Français à savoir Vincent Délory et Antoine de Leocourt avaient été enlevés nuitamment au restaurant Le Toulousain situé en pleine capitale Niamey. La course poursuite engagée par les forces de défense et de sécurité nigériennes appuyées par l’armée française, avait entrainé la mort des terroristes et des deux ressortissants français. Le 1er juin 2013, c’est un autre point névralgique de la capitale à savoir la prison civile de Niamey qui va être pris pour cible par des éléments terroristes emprisonnés qui vont réussir à s’évader. Parmi eux, Chebani Ould Hamma qui va par la suite être capturé au Mali par les éléments de la force barkhane.
Ces deux événements terroristes prouvent si besoin est, que les forces de défense et de sécurité nigériennes ne doivent pas dormir sur leurs lauriers. La raison se trouve dans le fait que le Niger est l’allié de la France dans le cadre de l’opération Barkhane qui vise à lutter contre les groupes terroristes qui écument le Sahel. De plus, des troupes militaires occidentales qui sont les cibles privilégiées des terroristes au même titre que les ressortissants desdits pays, sont depuis quelques années stationnées au Niger dans le cadre de la lutte globale contre le terrorisme. Ce qui constitue aux yeux des groupes terroristes comme une collaboration d’un pays musulman avec des forces dites « croisées ».
Mais jusqu’à présent la capitale Niamey n’a pas encore fait l’objet d’attaques similaires à celles qui ont eu lieu au Splendid de Ouagadougou, le 15 janvier 2016, et à Grand Bassam en Côte d’Ivoire le 13 mars 2016, et celle qui a eu lieu cette semaine contre le restaurant turc huppé de la capitale. Mais la récente attaque dans la capitale burkinabé, prouve aujourd’hui plus que jamais que les groupes terroristes ont acquis encore plus de capacités à opérer dans les capitales d’Afrique de l’ouest. Ce qui exige une plus grande vigilance au niveau des forces de défense et de sécurité de la capitale. Les lieux fréquentés par les ressortissants occidentaux à savoir les hôtels, les restaurants et autres centres culturels doivent faire l’objet de sécurisation accrue afin d’éviter les mêmes types d’événements tragiques survenus à Ouagadougou.
De plus, les contrôles au niveau de plusieurs postes de police frontaliers du Mali et du Burkina notamment celui de Makalondi, de Say et de Tillabery ainsi que des patrouilles nocturnes le long des routes desdites localités, doivent être accentuées afin d’intercepter les éventuels cellules terroristes en mouvement vers la capitale. Quant aux cellules dormantes qui pourraient se trouver déjà dans la capitale, une plus grande collaboration des habitants ainsi qu’un contrôle des identités des clients des hôtels de la place doit être immédiatement engagé selon de nombreux analystes. La coalition créée, il y a quelques mois par les groupes terroristes du Sahel à savoir « Groupe de soutien à l’Islam et les musulmans », est nocive plus que jamais.