Le Niger vient d’attribuer plusieurs permis d’exploitation minière dans le Nord et l’Ouest du pays à des sociétés étrangères. Le gouvernement nigérien qui veut booster le développement de son secteur minier s’attend à des retombées économiques immédiates considérables. Les entreprises étrangères se sont engagées à investir massivement dans ce pays de l’Afrique de l’ouest.
Le Niger est un pays au sous-sol très convoité qui attire encore de nouveaux investisseurs. On ne compte plus le nombre d’entreprises étrangères qui s’activent dans le secteur minier de ce pays de l’Afrique de l’ouest. Mais il faut croire que le potentiel minier du Niger reste encore sous exploité. C’est dire s’il est énorme.
Pour développer le secteur, le gouvernement nigérien vient de signer plusieurs conventions minières avec des compagnies étrangères pour l’attribution de permis d’exploration. Il s’agit de quatre exploitants miniers que sont le suisse Endeavour Financial AG, le turc Turquie Afrique Développement - Tad, le canadien Goviex Niger Holding Ltd et le nigérien Jabalur Gold Resources Sarl.
Les sites concernés sont situés dans les départements de Tchirozérine et d’Arlit, région d’Agadez au Nord du pays, ainsi que dans les départements de Téra et de Say, région de Tillabéry. Les sites regorgent d’importantes ressources minières et énergétiques dont l’uranium, le charbon, le cuivre, l’or, le phosphate, le molybdène, le zinc, le pétrole, le gaz, le fer, le ciment et d’autres métaux précieux. D’importantes richesses qui garantissent normalement un retour sur investissement sûr pour les sociétés étrangères.
Des retombées économiques considérables
En revanche, les projets vont générer des retombées économiques pour le Niger. Les recettes provenant des droits fixes, la TVA, l’impôt sur le revenu, les droits de timbres, entre autres, pour chacun des permis, seront très importantes, espère le gouvernement nigérien. A cela, il faut ajouter le financement de projets de développement communautaire dans les zones d’intervention des sociétés minières étrangères.
La société Endeavour Financial AG par exemple qui a obtenu trois permis d’exploitation d’uranium et substances connexes sur des périmètres d’environ 900 km2 dans la région d’Agadez, département de Tchirozérine, s’engage à investir dans les trois ans suivant la signature de la convention minière, une enveloppe de plus de 3 millions de dollars pour chacun des permis.
Engagements d’investissement
En plus de cela, le suisse permet également à l’Etat nigérien de participer au capital de la société d’exploitation qui pourrait être créée, selon les dispositions prévues par la loi minière du pays. Un montant annuel de 20.000 dollars reviendra à la république du Niger pour chaque permis sans oublier la contribution à la formation des agents de l’administration des mines et de la géologie pour un montant annuel de 10.000 dollars.
Quant à la société Turquie Afrique développement -Tad qui bénéficie d’un permis d’exploitation d’une superficie de 188,7 km2 dans la région de Tillabéry, département de Téra, elle s’engage à investir d’ici 2020 une enveloppe de 2,5 millions de dollars au Niger. Le nigérien Jabalur Gold Resources Sarl va lever le même montant tandis que le canadien Goviex Niger Holding Ltd s’est engagé à investir près de 4 millions de dollars au Niger.