Le représentant de l'Administrateur intérimaire du Centre régional AGRHYMET du Niger, Alhassane Agali, a invité lundi à Cotonou, les dirigeants politiques des pays du Golfe de Guinée, à renforcer les capacités des cadres des services nationaux pour mieux prévoir les risques agro-climatiques qui pourraient être liées à la petite saison des pluies.
S'exprimant à l'ouverture de l'atelier de prévision saisonnière des caractéristiques agro-climatiques pour les pays du Golfe de Guinée, M. Agali a déploré le fait que l'Afrique subsaharienne est considérée comme l'une des régions au monde les plus vulnérables aux effets des variabilités et du changement climatique à cause de la recrudescence des phénomènes climatiques et météorologiques extrêmes, tels que la sècheresse et les inondations.
"De même, la conjugaison des effets des changements environnementaux, de la pression démographique et de la forte variabilité climatique a considérablement augmenté les risques sur les personnes et leurs biens", a-t-il regretté.
Face à cette situation, a-t-il souligné, "la prévision saisonnière climatique est de plus en plus considérée comme l'une des meilleures stratégies d'adaptation aux variabilités et au changement climatiques en Afrique de l'Ouest".
"La connaissance à l'avance d'un démarrage précoce ou tardif de la saison des pluies permet aux agriculteurs de faire des choix stratégiques par rapport aux variétés à mettre en place et aux investissements en main d'œuvre et en intrants agricoles", a-t-il indiqué.
De même, a-t-il expliqué, la prévision d'une année à forte probabilité humide permet d'organiser à l'avance les dispositifs de secours et de déconseiller l'occupation des zones inondables, alors que la prévision d'une saison déficitaire permet de se préparer contre d'éventuelles pénuries d'eau et leurs conséquences sur les secteurs de production.