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Conflit à la MRN : Ladan Tchiana donne un ultimatum au Président Issoufou
Publié le vendredi 18 aout 2017   |  L' Eclosion


Oumarou
© Autre presse par DR
Oumarou Hamidou Ladan Tchiana, l’actuel ministre d’Etat en charge des Mines et du développement industriel


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Conflit à la MRN : Ladan Tchiana donne un ultimatum au Président Issoufou" Nous attirons l’attention de qui de droit afin que les actes hostiles à l’endroit de nos militants et de notre parti cessent " cette tonitruante déclaration émane d’Omar Hamidou Tchana, Président de l’Alliance des Mouvements pour l’Emergence du Niger (AMEN-AMIN) a l’occasion du 2 e anniversaire de son parti. Le ministre des Mines Ladan, a tenu ces propos pour déplorer certains comportements entre partis alliés de la MRN, la majorité présidentielle. Ce qui vient confirmer le malaise au sein de cette coalition. Le parti regrette ainsi le remplacement « injuste » de ses militants qui « s’acquittent de leurs missions avec compétence et loyauté » peut-on lire dans la déclaration livrée à la presse par Gérard Delane, porte-parole d’AMEN-AMIN.

A la base de cette colère du parti de Ladan Tchana, la motion de défiance contre la Maire De Kollo « orchestrée par un parti de la majorité présidentielle » et la « révocation des maires de Karma et de Niamey » tous de AMEN-AMIN à l’issue d’inspections sans rapports contradictoires. Le parti dit « adhérer au principe de bonne gouvernance » tout comme il défend l’équité et la justice sociale. C’est pourquoi, AMEN-AMIN attend le « traitement intégral et non sélectif des rapports d’inspection mais aussi et surtout la publication des résultats ». L’Alliance des mouvements pour l’émergence du Niger dit aussi attendre « avec vigilance et détermination, les traitements politiques qui seront réservés par la majorité présidentielle auxdites mairies dans le strict respect des engagements pris ».

Là, ce n’est ni plus ni moins qu’une mise en garde assortie d’un ultimatum que le parti AMEN-AMIN donne « à qui de droit », c'est-à- dire, au président de la République.

La mise en garde est que si les « traitements politiques » ne sont pas justes, le parti passera à la vitesse supérieure qui pourra se révéler son départ pur et simple de la majorité présidentielle. L’ultimatum, c’est le remplacement des maires révoqués. Si jamais, les sièges sont pourvus avec des militants d’autres partis politiques, fut-il le PNDS-Tarayya au pouvoir, Ladan Tchiana ne sera pas d’accord. Cet ultimatum cours donc jusqu’à la désignation des nouveaux maires de Niamey et Karma.

Puis, intelligemment, Ladan Tchiana et ses camarades assènent un coup de massue à la gouvernance : « le seul point noir à nos yeux demeure la question de l’immigration qui est devenue un véritable fléau social qui coûte la vie à bon nombre de nos concitoyens tentés par l’aventure. En fait, l’immigration trouve souvent ses racines dans l’échec des politiques publiques mises en œuvre dans nos pays qui n’offrent aucune perspective d’avenir à une population de plus en plus jeune. » On ne peut pas être plus clair. Ainsi, les politiques publiques de la Renaissance Acte II « n’offrent aucune perspective » à la jeunesse nigérienne qui « tente l’aventure ».

Mais si les « politiques publiques » et donc de développement sont si médiocre, quoi de bon peut-on attendre de la gouvernance du Président Issoufou ? Logiquement, rien. Et venant d’un allié, c’est là une vérité qui fâche. Mais AMEN-AMIN est déjà fâché et semble prêt à tout pour ne pas se laisser marcher dessus.

Rappelons que le parti de Ladan Tchiana est l’un des rares pour ne pas dire le seul de la mouvance présidentielle à avoir signé, officiellement, un accord d’alliance avec le PNDS-Tarayya. Cet accord est aujourd’hui menacé par les « agressions » dont AMEN-AMIN fait l’objet et l’ultimatum que son président a donné au président de la République. On voit mal ce dernier céder à la menace tout comme Ladan n’aura pas une assez large marge de manœuvre pour reculer. Donc, selon toute vraisemblance, l’on va vers une rupture d’alliance. Et si ça advenait, ce serait une véritable ironie du sort dans la mesure où Ladan Tchiana et ses proches s’étaient rébellé contre la décision de leur parti politique d’antan le MODEN FA Lumana africa qui a claqué la porte de la mouvance qui soutient le Président Issoufou arguant que ce sont des « coquilles vides » qui lui ont été donné dans la formation du gouvernement en août 2013. Exactement, sept années plus tard, c’est Ladan Tchiana qui risque de quitter la barque parce qu’il est en train de perdre ses « coquilles pleines ». Oh politique sous nos tropiques !

Abdoulazize Mahamadou

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