Editorial du « Monde ». Ils frappent chaque jour ou presque. Ils n’ont même plus besoin de revendiquer leurs actes : tout le monde sait immédiatement que derrière des visages juvéniles venus semer la mort se cachent les figures du djihadisme au Sahel. Le déploiement de 11 000 casques bleus au Mali, les éliminations ciblées menées par l’armée française, les opérations conjointes avec les militaires de la région, rien n’y fait. Au Mali, au Burkina Faso et dans l’ensemble du Sahel, les groupes islamistes armés font désormais peser une menace constante.
Dimanche 13 août, ce sont 18 clients et employés d’un café-restaurant du centre de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, qui sont tombés sous les rafales d’un duo de meurtriers. Le lendemain, au Mali, deux attaques contre la Mission des Nations unies (Minusma), l’une à Douentza, dans le Centre, l’autre à Tombouctou, dans le Nord-Ouest, ont fait neuf nouvelles victimes, dont un casque blanc.
Il y a quelques mois encore, la petite musique officielle que l’on pouvait entendre à Paris laissait espérer que le danger djihadiste au Sahel avait diminué grâce à l’action des soldats de l’opération « Barkhane » et que la menace des combattants salafistes sur la stabilité des Etats s’éloignait. On y a, depuis, mis une sourdine.... suite de l'article sur LeMonde.fr