La principale plage et lieu de villégiature situé sur les bords du fleuve Niger, dénommée la Pilule, a été fermée jusqu’à nouvel ordre sur décision du gouverneur de la région de Niamey, Seydou Ali Zataou.
La décision a été prise hier, jeudi soir, à l’issue d’une réunion du Comité régional de sécurité qui a fait le constat selon lequel la Pilule, qui est censée être un espace récréatif pour les jeunes, est devenue un lieu de débauche et d’insécurité.
Selon Seydou Ali Zataou, cette mesure concerne également les espaces comme le centre aéré Kanazi ou encore les environs de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS). Des espaces tous situés à la rive droite du fleuve Niger et où se réunissent, de jour comme de nuit, des milliers de jeunes et même des moins jeunes qui, malheureusement, s’adonnent à des pratiques jugées indécentes, voire dangereuses.
Outre la fermeture de la Pilule, le gouverneur de Niamey a annoncé l’interdiction sur toute l’étendue du territoire de la région, des drifts, ces rodéos motorisés auxquels s’adonnent les jeunes dans les rues de la capitale, provoquant régulièrement des accidents souvent mortels.
Le contexte sécuritaire tendu, au Niger et dans la sous-région n’est certainement pas étranger à cette décision qui, il faut le noter, il intervient moins d’une semaine après l’assaut mené contre le restaurant Aziz-Istanbul à Ouagadougou au Burkina Faso et qui a causé la mort de 18 personnes.
Elle pourrait aller dans le sens d’éviter les lieux de forts regroupements des populations où la sécurité ne pourrait être pleinement assurée.