C’en est fini de ces rodéos à la con et des ces scènes impudiques et obscènes qui jurent d’avec les bonnes mœurs sur la gigantesque plage de Gorou Kirey communément appelée « Pullule » qui vient du verbe ‘’pulluler’’ (se manifester ou se répandre en grand nombre) et non « Pilule » comme écrit dans la correspondance du maire du 5ème arrondissement communal de Niamey. Allez ! Tous ces ‘’filles et fils à papa’’ et ‘’mômes’’ sans aucune retenue, à la maison !
Qu’est-ce qui a motivé la décision du maire du 5ème arrondissement communal de Niamey à ‘’couper l’appétit’’ de ces centaines de jeunes qui prennent chaque jour plaisir et ‘’bon vivre’’ sur l’attirante plage de Gorou Kirey ? Même si aucune motivation n’est signalée sur la décision du maire de Harobanda, en date du mercredi 16 août 2017, le Gouverneur de la région de Niamey, Seydou Zataou Ali, lui a donné quelques explications notamment que c’est après réunion de concertation que la fermeture de la ‘’Pullule’’ a été décidée et qu’il s’agit de mettre fin à certaines pratiques néfastes à la bonne marche de la société devenues courantes en ce lieu. Sans doute que la diffusion large sur les réseaux sociaux d’une vidéo digne d’un film hollywoodien montrant une cascade de motards et de voitures qui s’est achevée par un terrible accident a joué un rôle dans la prise urgente de la mesure de la fermeture de la plage de Gorou Kirey.
Cette mise en quarantaine de la ‘’Pullule’’ est positivement accueillie par les riverains de la Capitale, de surcroît, ceux de la Rive Droite de Niamey (Harobanda ou 5ème arrondissement communal) sur laquelle se situe ce lieu réputé de tous les vices. En effet, il ne se passe pas un mois sans qu’on ne signale un incident grave et/ou un accident terrible du fait de la fréquentation de ce lieu où drogués, délinquants et dévergondés pullulent. « Ce n’était pas très tôt mais pas aussi trop tard », apprécie un habitant du village de Saguia, situé à quelques encablures de la ‘’Pullule’’, après cette décision de fermeture. Il ajoute : « C’est vraiment un acte salutaire, car il faut arrêter cette dépravation de mœurs ». Un autre d’affirmer : « Ce qui se passe sur ce lieu est inacceptable et intolérable dans un pays qui se dit à 99% musulman ». Tout naturellement, il ne manque pas de voix pour exprimer un mécontentement suite à cette mesure : « On ferme la ‘’Pullule’’, une autre pullule verra le jour », allusion faite aux mêmes pratiques qui commencent à voir le jour sur les plages de la rive du fleuve Niger du côté du quartier Nogaré et ou à proximité du quartier Gnalga. Comme quoi, on chasse le naturel, il revient au galop.