Depuis le mercredi 16 août 2017, on connaît le nouveau patron de la capitale du Niger. Le promu s’appelle Moctar Mamoudou, jusque-là Haut-Commissaire à ‘’Niamey Nyalla’’. Qu’est-ce qui attend le nouveau locataire de l’Hôtel de Ville, sis place du Petit Marché ?
L’attente fut de courte durée pour trouver ‘’l’oiseau rare’’ à la tête de la capitale après la révocation du Maire central, Assane Seydou. Il y avait de quoi donner, très tôt, suite à la dissolution du Conseil de ville de Niamey et ses démembrements dont le mandat prorogé par « n » fois arrive à expiration le 16 août 2017 à minuit. Pour le précieux et harassant poste, le Ministre d’Etat, Bazoum Mohamed, en charge des collectivités territoriales a porté son choix sur Moctar Mamoudou, jusque-là Haut-Commissaire à ‘’Niamey Nyalla’’. Ce n’est donc pas un néophyte des questions d’hygiène et d’assainissement qui est chargé de faire la ‘’toilette’’ de la Capitale. Mieux, c’est à un fin-connaisseur de la ville de Niamey et ses problèmes que le sort des ordures et de la saleté de la première agglomération du Niger a été confié.
Qui connaît plus que Moctar Soumana, Haut-Commissaire au projet ‘’Niamey Nyala’’ les défis de la Capitale. Dans un entretien accordé au site d’informations générales « Niamey et les deux jours », publié le 11 août dernier par « agenceecofin.com », l’urbaniste-aménagiste du Haut-Commissariat à Niamey Nyala décortiquait et diagnostiquait les problèmes de la capitale du Niger en ces termes : « Les déchets ne se sont pas entassés en un seul jour. C’est une accumulation. Chaque citoyen de la ville de Niamey produit quotidiennement 0,75 kg d’ordures. Nous avons à peu près 1000 tonnes de déchets par jour. Et si vous estimez les moyens dont dispose la ville pour évacuer ces déchets, ils sont de 40%. Ce qui veut dire que chaque jour, il y a 60% de déchets qui sont accumulés. La meilleure solution est la mobilisation des moyens déjà disponibles. Ensuite, la constance, la permanence dans le travail. C’est l’objectif que nous nous sommes fixé pour que nous puissions atténuer le problème. Aussi, faut-il développer des techniques de valorisation. Lorsque vous regardez les caractéristiques des déchets de la ville de Niamey, vous constatez que plus de 30% est constitué de sable, 20% des déchets plastiques. Il y a aussi des déchets organiques. En définitive, le déchet résiduel qui nécessite d’être rejeté dans la ville, c’est à peine 10 ou 15%. Une fois que les moyens de fonctionnement sont mis en place, il faut développer des techniques de valorisation de tri. Et ces tris, on peut les faire au niveau des centres de transit. Lorsque le mécanisme s’installe, il faut aller au-delà. Au niveau des ménages, cela permettra d’avoir moins de déchets dans la ville. Puis, on aura fait une économie de transport. Sur 1000 tonnes de déchets à évacuer par jour, nous serons amenés à évacuer 200 à 300 tonnes. Je vais vous dire très sincèrement que la prise en charge de la question des déchets de la ville n’est pas une course de vitesse. C’est une course de fond. Il faut emmener d’abord la population à comprendre la nécessité de s’y impliquer ». Pour ce qui est de l’embellissement de la ville de Niamey et sa modernisation, 300 milliards de FCFA d’investissements réalisés ou en cours de réalisations ont été injectés par l’Etat et ses partenaires, confiait récemment le même Moctar Mamoudou à l’hebdomadaire gouvernemental « Le Sahel Dimanche ». C’est justement ce gros investissement qu’il faut préserver. Comme quoi, tout est dit. Il ne reste que la mise en application de toutes les stratégies et démarches. La balle est désormais dans le camp du nouveau locataire de ville de Niamey, de ses collaborateurs qui seront bientôt nommés et des délégations spéciales des 5 arrondissements de la capitale qui, selon des sources concordantes, seront mises en place dans les meilleurs délais.