Les conséquences des conflits au Nigeria et au Mali, deux pays voisins, ont déversé actuellement plus de 170.000 réfugiés sur le territoire nigérien, selon le ministre nigérien de l'Action humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, Magagi Laouan.
La situation sécuritaire au Niger, rappelle-t-on, est marquée ces dernières années par la recrudescence des attaques terroristes à partir des frontières malienne et nigériane notamment, perpétrées par des bandes djihadistes et autres narcotrafiquants, et le groupe terroriste Boko Haram, endeuillant plusieurs familles et créant une situation humanitaire préoccupante.
Ces situations, a rappelé Magagi Laouan à l'occasion de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, "ont entraîné le mouvement des populations sur le territoire nigérien notamment dans la partie Ouest avec 65.000 réfugiés maliens vivant dans les régions de Tahoua et de Tillabéry tandis que 105.000 réfugiés nigérians vivent dans la partie Est du pays dans la région de Diffa".
A ceux-là viennent s'ajouter des milliers d'autres déplacés internes, fuyant les actions violentes de ces forces du mal, faisant passer à quelques 1,9 million de personnes qui nécessitent une assistance humanitaire en matière de sécurité alimentaire, de nutrition, de santé, d'eau, d'hygiène et d'assainissement, de protection, d'abris, et d'éducation au Niger, selon les statistiques officielles.
En janvier dernier, le Premier ministre nigérien Brigi Rafini avait appelé à la générosité de la communauté internationale pour venir en aide aux populations vulnérables au Niger, notamment dans la région de Diffa, où vivent des centaines de milliers de déplacés, fuyant les attaques de la secte terroriste.
Selon le ministre de l'Action humanitaire et de la Gestion des Catastrophes, la coordination humanitaire du pays créée à cet effet est à pied d'œuvre pour mobiliser les ressources nécessaires estimées à environ 271 millions de dollars, soit 136 milliards de FCFA dont 14 millions de dollars ou 70 milliards de FCFA pour la seule région de Diffa.
"La situation est maîtrisée grâce au soutien de la communauté humanitaire, même s'il restait par ailleurs de gap à combler dans divers domaines", a-t-il rassuré.