Vivre avec le VIH sida, c’est le challenge que se sont donné Pelaguie, originaire de République Centrafricaine et Moké-Ekané, réfugié de la République démocratique du Congo.
Après s‘être rencontrés, il y a 16 ans au Cameroun, le couple a décidé de former une nouvelle famille.
Avec leurs deux enfants également séropositifs, ils sont passés du Cameroun au Nigeria et se sont installés au Niger.
“Dieu merci, je l’ai vue au bureau du HCR. Elle avait l’air si triste, et je lui ai demandé pourquoi, et elle m’a tout raconté sur sa vie. Je lui ai dit :” Regarde-moi. Ainsi, va la vie. Je t’apprécie “. Et depuis, nous sommes restés ensemble.” Reconnait MOKÉ-EKANÉ.
“Mon premier époux était capitaine dans la police militaire. Il a été tué devant notre maison à cause de cela. Ma jeune sœur et moi. Lorsque je repense à cela, tout revient en surface. Ils nous ont violées, ma sœur et moi. “Raconte Pélaguie.
Le Niger offre un traitement gratuit pour les personnes vivant avec le virus. La famille a accès aux médicaments qui sauvent des vies à l’hôpital public.
Le pays accueille plus de 160 000 réfugiés sur son territoire en grande partie désertique, dont la plupart ont fui la violence au Mali et au Nigeria voisin et vivent dans des zones proches des frontières de ces pays.
Le Niger est l’un des pays les plus pauvres d’Afrique, il occupe 187e rang sur 188, de l’indice de développement humain du PNUD. 46 % de la population vit avec moins de 1,90 dollar américains par jour.
Et malgré les difficultés à vivre dans un pays étranger, cette famille qui a pu bénéficier du droit de travailler s’est confiée au haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés espère voir la stabilité et la sécurité qui lui permettrait de rentrer chez elle.