Suites aux évènements survenus l’année dernière à Bangui (Madaoua), des personnes aux intentions inavouées s’en sont prises à des membres de toute une communauté, les peulhs de la localité qu’elles avaient violemment agressés et copieusement massacrés sans raison.
On se rappelle que cette opération qui avait émue les nigériens, fut organisée sous la conduite de personnes bien connues du terroir. C’est aussi chez certaines d’entre elles que les assaillants du groupement peulh de Bangui s’étaient armés avec des bâtons et autres coupe-coupe d’assaut. Le jour où ils attaquèrent, ils n’avaient pas hésité après avoir massacré femmes et enfants de bas âge à mettre le feu aux maisons, en passant par-dessus les toits pour y mettre à l’aide de tiges de mil, lorsque certaines personnes attaquées avaient réussi à se barricader à l’intérieur pour se protéger. La liste des victimes est connue depuis lors. Les parents des victimes plutôt que de se faire justice, s’en sont quant à elles référées à la justice. Par ailleurs, les investigations des services compétents se sont déroulées depuis lors. Des personnes (les supposées responsables de la tuerie de Bangui) ont par la suite été arrêtées et placées sous mandat de dépôt. Dans de telles conditions, les parents des victimes ont eu un soupir, un semblant d’espoir de voir les assassins de leurs proches parents rendre gorge à la justice régulière. Sur ces entrefaites, les proches des personnes tuées se sont en citoyens exemplaires prêtées au jeu. Elles ont laissé la justice faire son travail, suivre son cours normal… Elles n’ont pas cessé d’attendre depuis lors. C’est donc au moment où les parents des victimes sont dans l’attente, dans l’espoir que la justice leur soit rendue, qu’elles viennent d’apprendre la mise en liberté des personnes arrêtées dans le cadre du massacre des peulhs du groupement de Bangui. Mais il se trouve fort heureusement que les parents et proches des victimes ont leur organisation propre à propos dudit dossier. Ainsi, le commandant à la retraite Ibrahim Moussa s’est chargé d’éclaircir les choses. A un premier niveau (ministère de l’intérieur), il s’est laissé entendre dire que le ministre de la justice a été saisi du cas. « Les personnes libérées l’ont été, faute de preuves à leur encontre… ».