Fondatrice de l'ONG Alia, créée en mai 2015, Mme Tranchet Ramlatou Boukary a la trentaine et mère de quatre enfants. Une femme qui incarne la bravoure, pleine d'amour et de bienfaisance pour les enfants en situation difficile.
Dès son tendre âge, Mme Tranchet Ramlatou Boukary avait plein d'envies pour s'occuper des enfants, de créer un cadre dans lequel ils seraient à l'aise et heureux.
« C'est l'ambition que j'avais depuis toute petite ; pour moi, c'était mon futur métier», dit-elle. Avec l'âge, Mme Tranchet comprit que c'est beaucoup plus compliqué à faire et que cela demandait énormément de moyens (financier, humain, matériel). Elle arrive à tenir grâce à ses petites activités commerciales. Raisons pour laquelle la grande dame au sourire jovial a jugé utile de se donner davantage à l'action humanitaire.
«Au final, j'ai créé une ONG pour être reconnue et pouvoir étendre un peu plus mes activités, pour pouvoir demander des aides pour les actions qui dépasseraient mes moyens », dit-elle. C'est ainsi qu'elle a créé l'ONG Alia en Mai 2015, dont le slogan est « Tous parents, tous concernés ».
Actuellement, Mme Tranchet Ramlatou Boukary accueille une quinzaine d'enfants en situation défavorable dans son propre local avec ses quatre enfants. Le peu de moyen dont elle disposait n'avait pas permis, initialement, de continuer la gestion de son orphelinat. Beaucoup de promesses non tenues pour l'appui de cet orphelinat, ont poussé à sa fermeture.
Ces défis n'influencèrent point la persévérance de la brave Ramlatou dans son engagement. Pour elle, on n'a pas besoin d'être milliardaire ou multimillionnaire pour être généreux. Quel que soit ce que l'on donne, cela peut toujours servir une personne, surtout les enfants dans le besoin. Mme Tranchet Ramlatou Boukary ajoute que « le plus important, c'est la participation de tout un chacun».
Ce qui est intéressant dans l'œuvre de Mme Ramlatou, c'est que les enfants restent en contact avec les parents. Il ne s'agit pas de les couper de leurs familles, car la famille est d'une grande importance, souligne-t-elle. Les enfants rejoignent leurs familles respectives pendant les vacances scolaires. Certains sont orphelins de père et de mère, mais la plupart sont orphelins de père. Certaines familles ne veulent pas récupérer les enfants, car elles disent ne pas pouvoir en prendre soin.
Pour Mme Tranchet Ramlatou Boukary, l'Etat seul ne peut subvenir aux besoins de tout le monde ; elle lance donc un appel aux bonnes volontés : « Que chacun y mette du sien car, dans toute famille, il y a des enfants dans cette situation».
Fatouma Attahirou Akiné et Youssoufa Halidou Harouna (stagiaires)