Au moins 540 civils ont été tués, enlevés ou blessés lors d'attaques attribuées à Boko Haram depuis février 2015 dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger, proche du Nigeria, selon des chiffres publiés jeudi par l'ONU à Niamey.
"On dénombre environ 540 personnes tuées, blessées ou enlevées depuis les premières attaques de Boko Haram au Niger en février 2015", détaille le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) sur son site.
Un précédent bilan onusien publié en janvier faisait état de 177 civils tués par le groupe jihadiste nigérian entre février 2015 et septembre 2016 dans la zone.
Les attaques les plus meurtrières ont été répertoriées dans des villages à la lisière avec le Nigeria et dans des localités riveraines du lac Tchad, à cheval entre le Niger, le Tchad et le Nigeria, selon les autorités de Diffa. Ainsi, "70%" des morts sont concentrés dans le département de Bosso, relève l'Ocha.
L'agence onusienne ne fournit pas de bilan des militaires nigériens et de combattants de Boko Haram tués. Elle indique cependant avoir récolté "des données non exhaustives" sur les victimes civiles auprès de ses "partenaires sur le terrain". Certaines victimes ont été tuées par balles dans des attaques-suicides, brûlées vives ou égorgées, a expliqué à l'AFP une source sécuritaire.
Boko Haram, qui ne dispose pas de base au Niger, a mené ses premières attaques dans ce pays le 6 février 2015.
L'armée a engagé des recherches pour retrouver et libérer 39 personnes - 33 femmes et 6 garçons - enlevés début juillet par le groupe jihadiste à Ngaléwa, un village situé près du lac Tchad.
La région de Diffa abrite plus de 300.000 réfugiés et déplacés, dont des milliers vivent aux dépens d'une population locale déjà très pauvre, selon l'ONU qui demande à la communauté internationale d'accroître son soutien financier.