NIAMEY - Le gouvernement nigérien a démenti les informations relayées par des médias faisant état d’une plainte contre l’Etat du Niger sur une supposée somme versée pour livrer Saadi Kadhafi, ayant trouvé refuge à Niamey après les évènements de 2011 en Libye.
Saadi Kadhafi s’était réfugié dans la capitale nigérienne avec certains proches collaborateurs du défunt Colonel Kadhafi, qui de nos jours ont tous quitté le territoire nigérien, selon les autorités nigériennes.
Alors que le gouvernement nigérien avait exclu auparavant "toute extradition hâtive" de Saadi Kadhafi vers la Libye, en dépit des multiples réclamations des nouvelles autorités libyennes, le 5 mars 2014, contre toute attente, il a pris la décision "dans l’intérêt du pays" de remettre aux autorités de Tripoli, celui qu’il avait accepté d’héberger "pour des raisons humanitaires".
Dans un communiqué lu samedi soir sur la télévision nationale, le gouvernement a déploré des allégations faisant état d’une plainte contre l’Etat du Niger sur un supposé versement de quatre milliards de dollars pour livrer Saadi Kadhafi, au centre des informations relayées sur la radio française RFI dans son émission "Appel sur l’Actualité" du vendredi 25 août dernier.
"Le gouvernement du Niger déplore la légèreté avec laquelle ces allégations sont relayées par les médias d’une manière générale et tient à rappeler qu’il a accordé l’asile au fils de Kadhafi pour des raisons humanitaires. Toute chose qu’il exigeait de lui, qu’il s’abstienne de tout comportement ou acte pouvant nuire aux relations de bon voisinage qui unissent le Niger et les nouvelles autorités libyennes", précise le communiqué.
Devant le non respect répété de ces consignes de neutralité, le gouvernement du Niger a consenti à remettre Saadi Kadhafi entre les mains des autorités libyennes, après avoir reçu d’elles de garantie sérieuse qu’il bénéficiera "d’un traitement et d’une justice équitables".
Le communiqué a rappelé "avec force qu’il n’a jamais été question de versement d’une quelconque somme à l’Etat du Niger pour le rapatriement du fils Kadhafi".
Le gouvernement du Niger a démenti "catégoriquement ces allégations dénouées de tout fondement" et "se réserve le droit de porter plainte suite à cette grave accusation".
Par ailleurs, le Niger a saisi l’occasion pour déplorer le non respect des engagements pris par la partie libyenne quant au sort qui a été réservé au fils Kadhafi après son rapatriement.