Les spectacles artistiques et culturels se poursuivent activement à Ouagadougou, la capitale du Faso, dans le cadre des festivités de la 14ème édition du Festival Scientifique et Culturel des Clubs UNESCO Universitaires de l'Afrique de l'Ouest (FESCUAO) à laquelle participent 450 festivaliers.
Les troupes artistiques et culturelles des clubs UNESCO des pays participants se sont produites chacune en théâtre, en danse traditionnelle et moderne. Ainsi, six jours durant, les étudiants artistes du Bénin, du Burkina Faso (pays d'accueil), de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Niger et du Togo ont tenu en haleine les festivaliers. C'est le grand Amphithéâtre de l'Université Ouaga 1 qui a servi de cadre pour l'ensemble des spectacles, qui se sont déroulés sous la supervision de M. Toussin Bassané et M. Warhyss T. Steve, respectivement président du Comité national d'organisation (CNO) et Secrétaire général du FESCUAO et en présence des Chefs des délégations, des anciens du FESCUAO et des invités.
Toutes les pièces théâtrales et les danses traditionnelles présentées, ont porté sur le thème central du festival d'une part et de l'autre sur les thèmes spécifiques au pays. On retient beaucoup de leçons des différents spectacles. Du reste, l'objectif de ces prestations, est d'informer, former et sensibiliser les festivaliers sur toutes les questions liées aux différentes thématiques du festival, à travers les richesses artistiques et culturelles de chacun des pays participants. Aussi, c'est une façon de valoriser, l'art et la culture, en un mot, la tradition africaine comme outil de transmission des messages. A travers certaines œuvres les metteurs en scène et les encadreurs ont bien voulu raconter des histoires, des récits, des légendes et de l'actualité.
Pour ce qui est de la danse moderne, elle est inscrite dans les activités artistiques et culturelles du FESCUAO pour montrer l'ouverture, de ce grand rendez-vous du donner et du recevoir, au reste du monde. Bien que les activités du FESCUAO ne soient pas des compétitions, les pays ont rivalisé au niveau des prestations. Le Club UNESCO de l'Université Abdou Moumouni de Niamey (UAM) a valablement défendu les couleurs nationales travers ses trois prestations en danse traditionnelle, en théâtre et en danse moderne. Ces prestations ont même enregistré la participation de certains nigériens résidant à Ouagadougou. Individuellement ou en famille et en groupes d'amis, les étudiants, et autres ont fait le déplacement pour suivre ses prestations.
Le Niger en théâtre
Le Niger a présenté une pièce d'un membre du Club UNESCO de l'Université Abdou Moumouni de Niamey, Feu Mahamane Maliki. Le choix de cette pièce «Marché Africain» est un hommage à son auteur. Décédé le 2 mars 2017 suite à une longue maladie, à Guidan Roumdji, son village natal, feu Mahamane Maliki plus connu sous le sobriquet de « Kouli » était membre du Bureau du Club UNESCO de l'UAM et a participé à plusieurs éditions du FESCUAO. Avant de jouer la pièce, le Co-metteur en scène, Maitre Imran a pris la parole pour demander aux festivaliers d'observer une minute de silence à la mémoire de Kouli. « Le marché Africain » est une pièce jouée par 6 comédiens. Elle invite à la consommation des produits locaux au détriment de ceux importés d'ailleurs qui coûtent plus chers. C'est une pièce qui retrace aussi la vie d'un marché africain, plus précisément, un marché villageois au Niger. La mise en scène de la pièce a été faite par Malam Mamane Issoufou Zeinabou, une amie proche du défunt et actrice dans la pièce, épaulée par Maître Imran. C'est une pièce de 45 minutes qui a été jouée au niveau du village du FESCUAO pour des raisons organisationnelles. Les comédiens, deux filles et quatre garçons sont tous des étudiants et membres du Club UNESCO UAM.
Le Niger en danse traditionnelle
En danse traditionnelle ou ballet, le Niger a, aussi, fait parler de lui. Le Club UNESCO a présenté un ballet écrit par Mahamadou Salamé, membre du Bureau du Club UNESCO UAM, étudiant en Master II en Art du spectacle option, valorisation des patrimoines. Cette œuvre dont l'encadrement et la mise en scène a été assurée par l'auteur lui-même, traite de la solidarité, du cousinage à plaisanterie, de l'union, de l'inclusion, du potentiel de la jeunesse dans une société, etc. Présenté par une vingtaine de personnes, ce ballet a été l'occasion pour son auteur et les danseurs d'édifier les spectateurs sur le rôle de la jeunesse dans une communauté, mais aussi sur l'importance du mariage inter ethnique facteur de cohésion sociale à travers le cousinage à plaisanterie. A travers ce ballet, la culture nigérienne a été au devant à travers l'exécution des pas de danse des différentes ethnies du Niger. Il faut noter que le Niger fait partie des pays qui ont ouvert les festivités de cette édition avec la sa présentation en danse moderne. A ce titre les autres pays ont chacun présenté les mêmes éléments artistiques et culturels. Comme pour le Club UNESCO UAM du Niger, les différents Clubs UNESCO des étudiants ont fait prévaloir les diversités culturelles et les traditions de leurs pays respectifs.
