Les ressortissants du Département de N’guigmi, ont publié dimanche, 27 Aout 2017, un communiqué de presse dans lequel ils ont ‘’ lancé un appel pressant au Président de la République , à son Gouvernement, aux autorités régionales, aux élus de la Région de Diffa, et à toutes les bonnes volontés pour qu’ils mettent tout en œuvre pour obtenir la libération des femmes et des enfants injustement séparés de leurs parents eux-mêmes contraints d’abandonner leurs terroirs dans la peur et l’angoisse’’.
Dans la nuit du 2 au 3 juillet 2017, rappelle le communiqué, ‘’des hommes armés se réclamant du groupe terroriste Boko Haram ont attaqué cette paisible bourgade de la Commune urbaine de N’guigmi. Après avoir semé la peur et la panique, les assaillants ont tué 9 personnes et enlevé 39 autres majoritairement composées de femmes et d’enfants avec lesquels ils se sont retranchés dans un endroit non encore identifié’’.
‘’Ces paisibles populations sans défense, indique la même source, ‘’ se sont retrouvées totalement désemparées et sont condamnées à abandonner leurs habitations et leurs biens pour se réfugier le long de la route nationale No1, elle-même se trouvant dans un état de dégradation avancée. Certaines familles se sont refugiées à N’guigmi et kablewa’’.
Devant ce drame qui perdure, les ressortissants de N’guigmi sont interpellés et ont décidé de rompre le silence’’.
Ils manifestent pour ce faire, leur solidarité sans faille aux familles injustement séparées de leurs proches par des bandits armés qui s’en prennent aux populations dont le seul tort est de cultiver le patriotisme , de vivre dignement de leur travail et de refuser d’adhérer à une idéologie dont le fondement est à l’opposé à l’islam , religion de paix.
Au lendemain de ces enlèvements, la société civile nigérienne a fait plusieurs déclarations demandant aux Forces Défense et de Sécurité (FDS) de tout mettre en œuvre pour retrouver les personnes enlevées et dont on est toujours sans nouvelles.
Depuis 2011, les pays du Bassin du Lac Tchad (Niger, tchad, Nigeria, Cameroun) sont en proie à des exactions commises par des éléments de Boko Haram sur des populations civiles et militaires.