Maradi - Le projet ‘’Résilience et croissance économique au sahel-croissance Accélérée’’ (REGIS-AG) organise depuis lundi dernier à Maradi, une Foire des petits ruminants, la 4ème du genre.
Ce sont près de 64 organisations paysannes de la Région, pilotées par des grandes structures et projets financés par l’USAID qui participent à cette Foire. Pour mieux réconforter les producteurs vulnérables, le projet a non seulement pris en charge les perdiems, le logement des producteurs, mais aussi le transport des animaux jusqu’au lieu de la vente. Tout cela pour permettre aux clients d’acheter leurs moutons à des prix raisonnables.
A travers ce rendez-vous de producteurs et acheteurs, REGIS-AG entend responsabiliser les agriculteurs, les éleveurs et les petites et moyennes entreprises, pour fournir aux marchés des produits divers de haute qualité, augmenter les revenus, renforcer la résilience des familles et des communautés vulnérables.
Selon le Coordonateur du REGIS-AG chaine de valeur petits ruminants, M. Abdou Salissou, les objectifs visés à travers cette foire sont doubles : permettre aux producteurs vulnérables de venir à Maradi vendre leurs produits avec une certaine plu value, faire en sorte que les musulmans qui veulent acheter leurs moutons de tabaski de les trouver à un prix abordable.
Au-delà de ces deux raisons, il souligne que ces genres de rassemblement visent aussi à amener les producteurs et les commerçants de bétail à tisser des relations d’affaires.
‘’La tenue de cette 4ème Edition, fait suite à la réussite des trois premières à l’issue desquelles la population était satisfaite du fait qu’elle ait trouvé les produits à sa portée, et les producteurs ayant fait de bonnes affaires’’ estime M Salissou.
M Dodi Alio Mangari, représentant de l’Association pour la Redynamisation de l’Elevage au Niger, section Maradi, également fournisseur de bétail, affirme que leur collaboration avec REGIS-AG ne date pas d’aujourd’hui.
‘’ Sous la houlette du projet, a-t-il dit, ils ont participé à plusieurs Foires sous régionales notamment au Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire.
A toutes ces rencontres, selon lui, le Niger a largement tiré profit de ses produits.
Chez les acheteurs, c’est tout un autre son de cloche. Pour El hadj Moussa cette Foire n’est nullement à l’attente de la population, puisque la spéculation aidant, les moutons sont hors de portée de la petite bourse.
« En apprenant sa tenue, je pensais enfin trouver un mouton à bas prix. Hélas, au 2ème jour, je n’arrive pas encore à trouver cet oiseau rare à cause de la cherté » affirme t-il.
Le plus bas prix est de 60.000FCFA, ce qu’il estime trop élevé en cette période de morosité économique. A son avis, ’’ les difficultés financières du moment doivent aussi être prises en compte par les producteurs’’.
Aux organisateurs de la Foire, El hadj Moussa rappelle que ces genres d’activités doivent aussi profiter aux consommateurs. ‘’Pour cela, ils doivent, d’un commun accord avec les producteurs, œuvrer dans ce sens » a-t-il conclu.
