Les nigériens ont comme de tradition célébrée dans la joie et l’allégresse l’Aïd el Kabîr ou « fête du mouton » qui est tombée cette année le samedi 2 septembre.
La Tabaski aurait encore été plus belle si ce ne sont les perturbations qui ont affecté le réseau internet des plus grands opérateurs du pays notamment Orange et Airtel.
Les désagréments ont débuté la veille de la fête, le vendredi 1er septembre, et se sont poursuivis tout au long du weekend qui coïncidait avec les différentes célébrations de l’Aïd.
En cette ère où les nouvelles technologies et particulièrement l’internet sont devenues des moyens par excellence de consolidation des liens sociaux, au delà de leurs autres importances originels, cela a provoqué un véritable désarroi au sein des consommateurs nigériens très friands des Facebook, Whats’up, Messenger et autres Instagram…
Si les perturbations n’ont épargné aucun des opérateurs du pays à part Niger Télécoms et Moov dans une moindre mesure, c’est surtout le réseau d’Orange Niger qui en a le plus le plus pâtit. Airtel Niger aussi a été impacté mais elle a su géré la situation qui est presque progressivement revenu à la normale pour l’opérateur. Ce n’était malheureusement pas le cas pour Orange Niger qui continue ce lundi encore à gérer la mésaventure technique.
Le malheur de certains opérateurs qui fait le bonheur des autres
A défaut d’une véritable communication de crise comme il se doit en pareille circonstance, les consommateurs se sont retrouvés désemparés à tel point que beaucoup ont switcher vers d’autres opérateurs. Le malheur des uns dit-on fait le bonheur des autres !
A la décharge pourtant des opérateurs nationaux, les causes de cette situation ne leur sont pas imputables puisque les raisons de la perturbation qui ont affecté la fourniture du précieux jus sont ailleurs. Ce qui les dédouane pour autant en rien, au regard des efforts fournis pour informer leurs clients, ce qui leur aurait permis de limiter la casse notamment en terme d’image et d’abonnés.
Les raisons de cette perturbation, c’est en effet la coupure d’un câble sous-marin au niveau d’Abidjan en Cote d’ivoire et à partir duquel est alimenté le Niger. C’est ce qu’a pu confirmer Actuniger au niveau des principaux opérateurs affectés par cette crise qui en est vraiment une. La situation a impacté bon nombre de pays de la sous-région et la présence d’Orange dans ces pays ainsi que les connexions qui vont avec, expliquent qu’au Niger, c’est ce réseau qui a été particulièrement impacté. La part de marché de l’opérateur sur le marché nigérien explique en grande partie l’exacerbation des utilisateurs nigériens.
A Orange Niger, on nous a bel et bien confirmé que le problème vient de la rupture d’un câble sous-marin par lequel transite la fibre optique qui a engendré les désagréments constatés et malheureusement toutes les liaisons via le Bénin et le Burkina ont été impactées. Si la connexion s’est progressivement rétablit auprès des autres opérateurs, à Orange Niger où la situation est plus critique, les services techniques ont mis en service des liaisons « back up » afin de maintenir la continuité de certains services. Nos sources ont rassuré que « les travaux de rétablissements se poursuivent conjointement avec les pays concernés notamment la Cote d’Ivoire et le Bénin ainsi que Niger Telecom ». L’opérateur public dispose en effet de la main-mise sur les infrastructures en matière de fourniture d’accès aux points de connexion pour la fibre optique.
Le management d’Orange Niger va tenir une conférence de presse sous peu pour clarifier la situation et donner une idée du temps que prendront le rétablissement de la connexion.
En attendant, les consommateurs nigériens vont devoir prendre leur mal en patience surtout les clients d’Orange Niger de Niamey car à l’intérieur du pays, la situation est encore plus critique et cela vaut presque pour la majorité des opérateurs.