Les commerçants du grand marché de Niamey observent, ce lundi, une journée « marché fermé » suite à la hausse des prix de location des boutiques et autres places d’étals décidée par la Société de Construction et de Gestion des Marchés (SOCOGEM). Le ministère de tutelle dit avoir tenté en vain de trouver un compromis et d’éviter la grève à travers une réunion tripartite convoquée la veille.
Ce matin, le grand marché de la capitale, n’a pas son ambiance habituelle. Boutiques fermées, les cours désertées, l’appel à la grève du syndicat des commerçants a été entendu.
Selon des sources médiatiques, les modifications intervenues se présentent comme suit : les boutiques A passeront de 6320 francs CFA à 40 000 FCFA ; les boutiques de catégorie B passent, elles, de 9480 à 60 000 FCFA et les boutiques de catégorie C de 6400 à 80 000 FCFA.
Pour ce qui est des places sous le hall, le nouveau tarif est désormais de 30 000 FCFA contre 3000 F précédemment. Ceux qui installent les étals à même le sol, ils payeront 15 000 FCFA contre 3000 F payés auparavant.
C’est donc face à la décision de la SOCOGEM à maintenir cette nouvelle tarification, jugée « exorbitante » par les commerçants, que la grève s’installe.
Joint dimanche, au téléphone par "niameyetles2jours’’, le ministre du Commerce et du Secteur privé, M. Sadou Seydou, a déclaré avoir été mis au courant de cette décision des commerçants et avoir essayé de trouver une entente entre les deux parties, mais sans succès. « Quand on m’a mis au courant de cette grève, la veille, j’ai convoqué une réunion avec les délégués des commençants, ainsi que des représentants de la SOCOGEM. Au cours de cette réunion, j’avais fait une proposition, mais elle a été malheureusement rejetée », a -t-il déclaré.
Cette propositions, selon le ministre, était de louer le mètre carré à 4000 FCFA, c’est-à-dire moins que ce que la SOCOGEM a fixé et un peu au-delà de ce qu’il était précédemment. Le ministre du commerce a également ajouté que l’augmentation de ces prix n’émane pas de son département ministériel, ni de la SOCOGEM. « La fixation de ces prix est une décision de la justice, qui a opté pour le redressement financier dans la SOCOGEM », a -t-il précisé.
Pour le syndicat des commerçants du Grand marché de Niamey, il n’est pas question d’accepter cette hausse de tarification.