L’acteur de la société civile Sirajo Issa, président du Mouvement des jeunes pour l’émergence du Niger (MOJEN), a été relaxé ce lundi 11 septembre à la suite du prononcé du délibéré de son jugement.
Interpellé depuis le 27 Août et placé en détention le 30 du même mois à la prison civile de Niamey sur plainte d’un citoyen qui l’accusait de diffamation en rapport avec la polémique qui a suivie la fixation par le Conseil islamique de la fête de l’Aïd pour le samedi 2 septembre, il a été finalement poursuivi, après requalification des faits, pour « outrage à un citoyen en charge d’un mandat public ».
Le procès s’est déroulé le jeudi 6 Août dernier et ce lundi lors du prononcé du verdict, le juge du Tribunal de Niamey a estimé que « les faits étaient non constitués ».
La décision a été bien accueillie par les acteurs de la société civile et certains opposants qui l’ont soutenu tout au long de la procédure.
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Pour rappel, lors du procès le plaignant a réclamé 20 millions de FCFA à titre de dommages et intérêts pour le préjudice subit et de son coté, le ministère public a requis une peine de six (6) mois de prison ferme et 100.000 FCFA d’amende.
La relaxe de Sirajo Issa avait été presque anticipée par sa défense et les acteurs de la société civile car il s’est avéré que le plaignant, le nommé Malam Sabiou, ne fait pas partie des membres du Conseil islamique du Niger. Des proches de l’activiste de la société civile n’avaient d’ailleurs pas écarté l’éventualité de déposer une « plainte pour usurpation de titre ».
En attendant de savoir si le ministère public fera ou non appel de la décision du Tribunal de Grande Instance hors classe de Niamey, Sirajo Issa a recouvré sa liberté après une dizaine de jours de détention. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois ces derniers temps que le président du MOJEN, très critique à l’égard du régime en place, fait l’objet de poursuite devant les tribunaux du pays.