Au moins 54 personnes sont mortes au Niger après des inondations provoquées par les pluies torrentielles qui s’abattent depuis juin sur ce pays désertique, selon un dernier bilan communiqué vendredi par l’ONU.
Ce nouveau bilan, établi à la date du 14 septembre, précise que les intempéries ont affecté plus de 195.000 personnes dans 27.617 ménages dans le pays, selon des données transmises à l’AFP par le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) à Niamey.
11.311 maisons ont été détruites, 16.048 têtes de bétail ont péri et 12.505 hectares de cultures ont été engloutis par les eaux.
Un précédent bilan onusien datant du 9 septembre et publié jeudi, faisait état de 50 morts et 117.644 sinistrés, principalement à Niamey, la capitale et dans les régions de Dosso (sud), Tillabéri (ouest), Maradi et Zinder (centre-sud).
L’Autorité du bassin du fleuve Niger (ABN, neuf Etats), redoutant des inondations pires que celles de 2012 qui avaient fait des dizaines de morts et près de 500.000 sinistrés au Niger, s’était inquiétée début septembre de la montée des eaux.
Cette crue est favorisée par les fortes pluies qui s’abattent depuis juin sur le Mali et le Niger.
L’ABN a annoncé jeudi qu’elle pourrait "rétrograder" l’alerte orange en alerte jaune dans la capitale, en raison d’une "tendance à la baisse des eaux". Néanmoins les autorités du Niger continuent à appeler des milliers de riverains et d’insulaires à "redoubler de vigilance" et à évacuer les zones menacées. Elles ont demandé aux sinistrés de se reloger temporairement sur des sites déjà aménagés.
Pays pauvre de 17 millions de personnes et aux trois quarts désertique, le Niger est régulièrement confronté à des crises alimentaires en raison de la sécheresse.