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Retour sur la fête de l’Aid-El Adha : Une nouvelle façon de faire la grillade en phase avec la lutte contre la désertification
Publié le lundi 18 septembre 2017   |  La nation


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© Autre presse par DR
Une nouvelle façon de faire la grillade en phase avec la lutte contre la désertification


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Les habitudes ont la vie dure, a-t-on coutume de dire. Mais, à force de rappeler ce qui devrait être, et ce qui ne le devrait plus, on finit toujours par changer les choses.

La Tabaski/édition 2017 n’a pas été comme la précédente. Non pas à cause de la polémique de date qu’elle a suscité mais dans ses habitudes relativement à la grillade. En tout cas, à Niamey où l’on avait coutume de voir des énormes « flambées de mille fagots » de bois lors des grillades, cette année, ce ne fut pas le cas. Le charbon en train de ravir la vedette au bois, a-t-on constaté. « Moi, c’est un ami qui m’a conseillé de tester le charbon de bois. Et je ne l’ai pas regretté. Le sac m’a coûté 9000 FCFA. Alors qu’auparavant je déboursais 15000 FCFA de bois pour la grillade de mes moutons », confie Ali. B, habitant du quartier Banifandou de Niamey.

« C’est plus rapide avec le charbon et ça grille plus bien. Alors qu’avec le bois, il faut mettre 7 heures de temps pour une grillade qui n’est pas à sûre d’être à terme, avec le charbon 3 à 4 heures suffisent pour avoir le bon résultat », affirme Salifou M qui est à sa deuxième année d’expérience de l’option charbon. C’est là aussi, une méthode en phase avec la lutte contre la désertification. Car ce n’est pas que le bois mort qui débarque sur les marchés ruraux à l’approche de la fête de Tabaski. Des arbres entiers sont malheureusement abattus pour la circonstance. L’utilisation du charbon pour la grillade pendant la Tabaski vient donc à point nommé pour rompre avec une tradition en déphasage avec le slogan en vogue de la lutte contre la désertification. Ce qui n’est pas sans rappeler l’utilisation de plus en plus fréquente du gaz domestique dans les habitudes culinaires des Nigériens. Il y a encore quelques années en arrière, on ne pouvait s’imaginer que les foyers nigériens allaient rompre avec le bois de chauffe. Aujourd’hui, même dans les campagnes, l’utilisation du gaz domestique est en train de gagner du terrain. C’est plus rapide et plus économique. « Je possède deux bouteilles de gaz de 6 kilos faciles à transporter sur ma moto. Dès que l’une se vide, je remplace par l’autre, le temps de m’approvisionner à nouveau. Ainsi je n’ai pas de rupture. Depuis 3 ans je n’ai plus utilisé le bois pour mes cuissons », déclare Moussa enseignant dans une petite bourgade située à quelques encablures de Niamey. Comme quoi, le bois de chauffe est en train de céder la place aux nouveaux combustibles plus rapides et plus économiques. Au grand bonheur des écologistes et autres défenseurs de la nature !

Oumarou Kané

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