Ce lundi encore, en début d’après-midi, les étudiants de l’Université Abdou Moumouni de Niamey étaient dans les rues pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié de « léthargie » de la part du gouvernement quant à leurs revendications académiques et sociales. Les modes opératoires, durant cette manifestation, étaient les mêmes que lors de la dernière marche, menée mercredi 13 septembre. Du rond-point Kennedy au rond-haro banda, en passant devant le campus, les étudiants ont bloqué toute la circulation.
Des rues barricadées avec des bus et des grosses pierres, des pneus brulés, le passage dans les rues occupées, interdit sauf à la presse et aux étudiants eux-mêmes : par ces gestes, les étudiants entendent attirer l’attention des autorités et leurs rappeler leurs revendications académiques et sociales.
Interviewé par niameyetles2jours, M. Tsalha Kaila, secrétaire général de l’Union des Etudiants Nigériens à l’Université de Niamey (UENUN) a déclaré que « par ces actions, nous voulons rappeler nos revendications au gouvernement qui manifeste une certaine léthargie vis-à-vis de ces préoccupations sociales et académiques.»
Selon lui, « il est désormais inutile de continuer à négocier avec ce gouvernement » car de tous temps, celui-ci « préfère s’adonner à une démagogie et des fausses promesses.» L’UENUN, selon son SGA Tsalha Kaila, « entend continuer ces manifestations jusqu’à satisfaction de ses revendications.»
La manifestation estudiantine s’est déroulée jusqu’à tard dans l’après-midi et aucune présence policière n’était sur les lieux.