C’est sous le soleil brillant de 13 heures locales que les étudiants de l’Université Abdou Moumouni de Niamey (UENUN) ont investi les locaux du Ministère des Enseignements Secondaire et Supérieur, de la recherche et de l’innovation. Une sortie sans surprise aux yeux de l’opinion publique nationale car depuis quelque temps, les ‘’seigneurs de Haro-banda’’ ne cessaient d’attirer l’attention du Gouvernement sur la nécessite de prendre en compte leurs revendications. Celles ci tiennent principalement au paiement des arriérés de bourse (depuis Avril 2017) et de l’aide sociale, l’amélioration de leurs conditions de vie et d’études. Des préalables que l’UENUN pose sur la table du Gouvernement et en fait une condition pour la reprise des activités socio-académiques à l’Universisté Abdou Moumouni Dioffo de Niamey. Les étudiants se sont insurgés contre ce qu’ils ont qualifié de la « Gestion laisse guidon de l’enseignement supérieur » par le Gouvernement.
Selon M. Salaha Kheila Secrétaire Adjoint de UENUN : « Ce mouvement est une surprise et nous le poursuivrons aussi longtemps que le Gouvernement restera sourd face à nos revendications. Nous allons continuer à battre le pavé, à mener des actions sporadiques quelque soit le lieu…A l’heure où je vous parle le Président de la République n’a honoré aucun de ses engagements pris dans le secteur ».
Cette sortie surprise suivie de sit-in est une première en ce sens qu’elle rompt avec les mouvements habituels au cours desquels les manifestants (étudiants et scolaires) cassaient tout sur leur passage. Toutefois, il est a déploré le blocage de la circulation à une heure de pointe par les étudiants qui ont utilisé leurs bus à cet effet. Ils ont décidé d’occuper leur ministère de tutelle en scandant des slogans hostiles au régime en place.
A noter enfin que ce mouvement d’humeur intervient quelques jours seulement avant la rentrée scolaire au niveau primaire.