Agir ensemble pour obtenir l’engagement des Premières Dames des pays membres de la CEDEAO et leur appui dans la mise en œuvre d’actions concrètes sur les droits des enfants et les droits des femmes Les experts de la CEDEAO planchent depuis hier, sur les documents préparatoires du Forum des Premières Dames de la CEDEAO.
Hier, les travaux ont été largement dominés par la question du genre, surtout la protection de la femme et de l’enfant. La réunion présidée par la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant,
Mme Elback Zeinabou Tari Bako a pour objectif de pré-valider les documents de travail de la réunion des ministres en charge du Genre mais aussi celle des Premières Dames de l’Espace CEDEAO.
Dans l’allocution qu’elle a prononcé en cette occasion, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant a rappelé que cette rencontre des experts qui se tient dans le cadre du Forum des Première Dames de l’Espace CEDEAO dont les thèmes prioritaire sont « la réponse des Premières Dames pour l’Eradication de la Fistule Obstétricale en Afrique de l’Ouest ; le Cadre Stratégique de la CEDEAO pour renforcer les Systèmes de Protection de l’Enfant (SPE) pour répondre et prévenir les Violences, Abus et Exploitation ; la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines(MGF) et l’impact des Violences Basées sur le Genre (VBG) sur les Femmes et Jeunes en Afrique de l’Ouest ».
C’est ainsi que pour faire face à ces fléaux « nos Gouvernements ont décidé d’agir en inscrivant toutes ces thématiques dans les différents plans et programmes de développement prioritaires. S’inscrivant dans
cette logique, les Premières dames des 15 pays de l’Espace CEDEAO, sous l’impulsion de la Première Dame du Niger, Dr Lalla Malika Issoufou.
Mme Elback Zeinabou Tari Bako a estimé que cette initiative est louable ajoutant que les experts auront à formuler des stratégies adéquates à mettre en œuvre et au cas par cas, c’est-à-dire en tenant compte des spécificités de chaque pays. Pour le cas des fistules obstétricales, elle a reconnu que malgré les progrès enregistrés par le Niger dans la promotion de la santé maternelle, la situation reste toujours préoccupante. « Si le Niger n’investit pas davantage dans les activités de prévention de nouveau cas et le traitement chirurgical des cas actuels, il faudrait attendre 25 ans pour arriver à éradiquer la fistule obstétricale » prévient-elle.
Dr Fatimata Dia Sow, Commissaire aux affaires sociales et du genre, a indiqué pour sa part, que son département organise régulièrement, et à la veille de chaque grande manifestation sur le genre, des réunions préparatoires conduites par les experts en genre des pays 15 pays de la communauté. « Cette année, nous allons, en plus de ces différentes étapes, partager les conclusions de la réunion ministérielle avec les Premières Dames des pays membres de la CEDEAO afin d’obtenir leur engagement et leur appui dans la mise en œuvre d’actions concrètes sur les droits des enfants et les droits des femmes ».
« Nous avons aussi mis à profit l’organisation de ce forum pour tenir la réunion ministérielle afin de réfléchir sur les thématiques liées à la protection de l’enfance pour appuyer la Commission de la CEDEAO à se doter d’un document solide de protection des enfants dans notre espace communautaire soumis à des défis sécuritaires qui impactent aussi et de façon aigue leurs droits ».
Le représentant du Groupe Régional de Protection de l’Enfant (GRPE), M. Andy Brooks, a espéré que ce travail de deux jours balisera le terrain afin que la réunion ministérielle qui aura lieu le 4 octobre 2017 soit assortie d’un engagement solennel qui permettra de formaliser les actions régionales de prévention et de réponse contre les violences, abus et exploitation faits à l’enfant.
La réunion des experts prendra fin aujourd’hui et demain les Ministres se pencheront sur les résultats des travaux des experts.