Niamey, 5 oct 2017 (AFP) - Des soldats ont été tués mercredi dans une attaque "probablement terroriste" contre une patrouille américano nigérienne dans le sud-ouest du Niger, près du Mali, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire.
Selon des informations de presse confirmées en partie par le commandement américain pour l’Afrique (Africom), trois soldats américains et plusieurs soldats nigériens ont été tués dans cette embuscade.
La source sécuritaire a déclaré à l’AFP: "Nous avons perdu des éléments dans cette attaque, mercredi, dans la zone de Tillabéri", sans préciser le nombre des victimes et les circonstances de l’attaque.
"Une embuscade d’hommes lourdement armés venus du Mali a visé une patrouille de soldats nigériens et américains, certainement des instructeurs", a expliqué à l’AFP une source régionale basée à Tillabéri.
Selon Radio France Internationale (RFI), la première à donner l’information, l’embuscade a eu lieu lorsque des assaillants en provenance du
Mali ont attaqué mercredi le village de Tongo Tongo, dans la région Nord-Tillabéri.
Une poursuite a été organisée, mais les soldats américains et nigériens sont tombés dans un guet-apens, selon la radio, qui indique que le bilan serait lourd, évoquant la mort de plusieurs soldats nigériens et américains, alors que d’autres sont portés disparus.
Le New York Times assure, en citant des sources anonymes, que trois soldats américains ont été tués dans l’embuscade et deux autres blessés.
Le commandement américain pour l’Afrique (Africom) a seulement confirmé dans un communiqué qu’une patrouille mixte américano-nigérienne avait été attaquée, en ajoutant qu’une enquête était en cours pour déterminer les détails de l’embuscade.
La porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, a indiqué à des journalistes à Washington que le président américain Donald Trump avait été informé "sur le Niger", sans donner plus d’informations.
Selon RFI, une opération de riposte est en cours.
C’est la première fois qu’une présence de soldats américains est signalée dans la zone, devenue très instable en raison de nombreuses attaques meurtrières attribuées à des groupes jihadistes et visant des positions de l’armée nigérienne et des camps de réfugiés.
Mi-septembre, Niamey a prolongé l’état d’urgence en vigueur depuis mars dans la zone "devant la persistance de la menace" des "groupes terroristes", notamment venus du nord du Mali voisin. Mi-juin, l’armée nigérienne a monté une nouvelle opération militaire à partir de la région de Tillabéri pour mieux combattre les jihadistes.