La rencontre de concertation à laquelle le Premier ministre Brigi Rafini a convié les membres du Cadre permanent de réflexion et d’action des syndicats de l’enseignement (CPRASE) dimanche dernier était censée résoudre définitivement la question de la plateforme revendicative du cadre. Mais au bout de quelques heures de négociation, rien de concret n’a été conclu. Du coup, le cadre a décidé de maintenir sa grève de 72 heures qui devait débuter hier, 11 février et qui, en principe doit être suivie d’une marche sur la place Toumo le vendredi 15 février prochain.
Si le CPRASE a décidé de poursuivre et même de radicaliser son mouvement, nous explique Bizo Moussa, chargé de la communication du cadre, « c’est suite à la crise de confiance qui est née de la volte face du gouvernement, la semaine dernière, lorsque la partie gouvernementale avait refusé de signé le communiqué de presse qui devait consacrer la lever de la grève. Nous avons décidé cette fois-ci de ne pas commettre la même erreur, à savoir lever notre mot d’ordre, sans avoir du concret ».
En effet, il faut le dire, ce n’est pas la première fois que les deux partenaires se quittent sans accord puisque le même blocage avait été observé plusieurs fois, le gouvernement mettant en avant le déficit financier du pays en termes de masse salariale et mobilisation des ressources internes. Argumentation que réfute catégoriquement le CPRASE pour qui, malgré cette situation, le gouvernement n’en a pas moins octroyé des primes et indemnités à d’autres catégories de travailleurs en l’occurrence, les magistrats et les médecins. C’est une injustice manifeste qui doit impérativement être corrigée estime le CPRASE.
de Au programme des actions que le cadre compte mettre en œuvre afin de contraindre le gouvernement à respecter ses engagements, explique Bizo Moussa, chargé de la communication du CPRASE, il y a bien entendu, des mouvements de grèves, des marches et autre sit-in, mais également des actions plus radicales allant jusqu’au blocage des notes.
Pour rappelle, le CPRASE exige du gouvernement le respect du protocole d’accord du 15 avril 2012 qui engage le gouvernement à octroyer entre autres, la prime de craie, à réviser la grille salariale des enseignants contractuels et à procéder au payement des rappels des enseignants nouvellement engagés en 2009.