Une bonne partie de la mobilité urbaine (et même de l’économie) a fonctionné au ralenti à Niamey, le mercredi 27 septembre, en début d’après-midi. Et pour cause, des barricades constitués de bus du CNOU, érigés sur la grande voie de l’Hôpital national par les étudiants de l’Université de Niamey, en signe de protestation contre le « non-respect » des engagements pris par les autorités vis-à-vis de leurs conditions socio-académiques.
A l’évidence, cette situation était pré- visible, depuis les douloureux évé- nements d’avril 2017, avec leur corollaire de tuerie froide d’un étudiant, de violences policières aveugles, exacerbées par une gestion chaotique de la situation par des ministres qui se sont relayés dans le mensonge, la récusation et le déni. Même la « réunion » du PR avec une délégation d’étudiants n’a pas « plombé » les choses, et sont restées aussi sans effet les « conclusions » rendues par la commission d’enquête sur les événements du 10 avril et l’assassinat de l’étudiant Bagalé. Aujourd’hui l’UENUN reprend le mouvement, se désolant du non-respect des engagements (présidentiels ?) pris ainsi que de toute la chaîne de douleurs qui ferre la communauté estudiantine, qui continue à réclamer, bourse, aide sociale, restauration, infrastructures, etc
Pour autant, il faut indexer la responsabilité du Gouvernement dans cette crise estudiantine, lui qui n’a pas su gérer le paiement régulier des bourses des étudiants, et assurer aussi un climat favorable à une reprise des cours dans la sérénité. De tout temps, une telle attitude a été génératrice de sautes d’humeurs et de manifs…